Jeamille Bittar l’a déclaré lors de la 7ème session ordinaire du CESC : “C’est maintenant qu’il faut chercher les voies et moyens de soutenir l’économie du Mali…”

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Ouverte hier au siège de l’institution à Koulouba, la 7ème session ordinaire de la 4ème mandature du Conseil économique, social et culturel (CESC) va plancher sur le thème plus que d’actualité de ” la relance de l’économie nationale “. Au menu de la présente session, plusieurs interventions dont celle du ministre de l’Economie, des Finances et du Budget, Tiènan Coulibaly, qui, dans un brillant exposé a révélé que ”  le retour des partenaires techniques et financiers du Mali est   effectif “. Quant au président du CESC, Jeamille Bittar, il a, dans son adresse, soutenu que  ” c’est maintenant qu’il faut chercher les voies et moyens de soutenir l’économie du Mali avant qu’il ne soit trop tard “.

Jeamille Bittar avec Tieman Coulibaly, ministre des finances

C’est en présence du ministre de la Fonction publique, chargé des relations avec les institutions, Mamadou Namory Traoré, représentant le Premier ministre, de plusieurs autres membres du gouvernement, des présidents des institutions de la République et des partenaires techniques et financiers (PTF) que s’est ouverte cette septième session du CESC consacrée à la recherche de voies et moyens qui permettront à l’économie nationale de se relever du traumatisme qu’elle a subi à la suite des événements du 22 mars 2012. Comme on pouvait s’y attendre, le CESC, en anticipant sur la libération totale de notre pays, tombé sous les griffes des jihadistes et autres narcotrafiquants en janvier 2012, a réussi un véritable coup de maître en initiant non seulement le débat mais en demandant aussi que chaque acteur ou partenaire fasse des propositions concrètes en vue de la relance de l’économie nationale.

En effet, c’est en faisant le triste constat de l’effondrement du tissu économique, que le CESC, avec l’appui du PNUD, a jugé nécessaire d’inviter l’ensemble des acteurs du secteur privé, de la société civile, des syndicats, des institutions… autour de la question de la relance de l’économie, qui est d’une brûlante actualité. Plusieurs grandes entreprises, des PMI-PME dans divers secteurs étant sur cale, il revenait au CESC de tirer la sonnette d’alarme. Cela est désormais chose faite, car depuis hier, les  participants se succèdent au micro pour égrener les difficultés des différentes branches d’activité et proposer des solutions  dans le but d’une véritable sortie de crise.

Le retour des partenaires est effectif

Dans son intervention, le ministre de l’Economie, des Finances et du Budget, Tiènan Coulibaly a dit que le ” gouvernement fonde beaucoup d’espoir sur les conclusions et recommandations pertinentes qui sortiront de ces assises “.

Par les restrictions découlant de la situation, selon Tiènan Coulibaly, les prévisions de ressources du budget initial ont été ajustées d’environ 400 milliards FCFA, et les dépenses ont été réduites par conséquent pour les rendre compatibles avec le niveau des recettes. D’autre part, il a cité les multiples faveurs et avantages accordés aux acteurs du secteur privé sur le plan notamment du taux de l’impôt sur le bénéfice qui a baissé de 35 à 30% ; la réduction du taux de la TVA de 5% ; la retenue TVA au niveau du secteur privé qui a été supprimée ; le taux de l’impôt sur les revenus fonciers a baissé de 15% à 12% ; un mécanisme a été mis en place pour le remboursement régulier de crédits TVA au profit des entreprises ; le taux de la taxe sur les plus-values de cession immobilière a baissé de 25% à 5%. La liste n’est pas exhaustive. Voilà entres autres reformes fiscales qui ont été conduites, selon le ministre, dans la limite des prérogatives de notre pays dans le cadre de la mise en œuvre de la fiscalité communautaire au sein de l’UEMOA. Des réformes qui visent, a soutenu Tiènan Coulibaly, à élargir l’assiette fiscale tout en maintenant un cadre macroéconomique incitatif. Selon le ministre en charge de l’économie, “ malgré un budget 2013 sur la base d’hypothèques prudentes, le gouvernement du Mali s’attèle à créer des conditions pour une relance de l’économie malienne “. Avant de déclarer que ” le retour des partenaires techniques et financier est (déjà) effectif “.

Ce qui augure de bonnes perspectives pour la relance de l’économie nationale.

En tout cas, au sortir des travaux de cette session qui va durer deux semaines, il est attendu des propositions concrètes pour un nouvel envol de l’économie nationale. Rappelons qu’à l’entame de son discours d’ouverture, le président du CESC, Jeamille Bittar, avait tenu par rendre d’abord ” un vibrant hommage au Commandant Damien Boiteux, tombé sur le champ de l’honneur pour le Mali, pour la France, pour la liberté et la justice “.

Pour le président du CESC, ” la stabilité et la sécurité du Mali sont aussi la stabilité et la sécurité du monde entier “. C’est maintenant, a-t-il soutenu, qu’il faut trouver les voies et moyens pour soutenir et aider l’économie du Mali. Avant qu’il ne soit trop tard, a-t-il ajouté.

Mamadou FOFANA

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