Incohérences institutionnelle au Mali : La composition de la CENI incompatible avec les réformes constitutionnelles

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Tout se complique! Les incohérences institutionnelles risquent de jouer négativement sur la réussite de l’organisation des élections générales de 2012, et surtout sur la réalisation du projet de référendum constitutionnel si cher au président ATT. Pour cause, le gouvernement  autorise  la composition de la CENI (commission électorale nationale indépendante), alors que les réformes constitutionnelles actuellement devant les honorables à l’Assemblée Nationale pour adoption, n’est pas reconnue par ces derniers.

Décidément les choses s’embrouillent quant à la réalisation du projet de référendum constitutionnel en cours dans notre pays. C’est le doute qui anime en ce moment les citoyens maliens à propos des réformes constitutionnelles proposées par le ministre Daba Diawara sur instruction du président de la République Amadou Toumani Touré.  Car en plus du facteur temps, des contraintes de financement, de calendrier, viennent s’ajouter à cette longue liste, les incohérences institutionnelles quant au vote desdites réformes constitutionnelles. Présentement sur demande du président de la république,  la représentation nationale s’étale sur les réformes constitutionnelles afin d’autoriser un référendum national. Une session extraordinaire se tiendra à cet effet. Si tout se passe comme prévu, ces réformes feront l’objet d’un débat très houleux le 14 juillet prochain à l’Hémicycle. Lesquelles réformes, dans ses grands axes quand aux échéances électorales à venir, stipulent que la CENI devra donner ses attributs à la direction générale aux élections. Autrement dit, la commission électorale nationale indépendante ne doit plus exister au Mali. Cependant, au lieu de se préoccuper et de négocier l’adoption des réformes du ministre Daba Diawara, le gouvernement du Mali appelle les partis politiques à déléguer leurs représentants, afin de  constituer la CENI, la commission devant superviser les élections générales de 2012. Toute chose qui serait en porte-à-faux avec les réformes dont l’Assemblée Nationale a la charge de soutenir jusqu’au référendum.

Est-ce à dire que le que le gouvernement n’est guère  optimisme quand à l’adoption desdites réformes ? Ou c’est parce que lesdites lois ne seront pas appliquées lors des élections générales de 2012 ?  Sinon, à quoi sert de demander  une session extraordinaire à l’Assemblée Nationale pour des réformes constitutionnelles et procéder au même moment à la composition d’une structure électorale rayée par lesdites réformes en cour ?   Question pour un champion !
Oumar Diakité

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