Grève des magistrats et avis contreversé de la Cour suprême : Après Dougouti Manassa Nouhoum TAPILY toi aussi

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Dans le bras de fer qui oppose le premier Ministre, le Président de la Cour Suprême  contre les deux syndicats de la magistrature à savoir le Syndicat Autonome de la Magistrature (SAM) et le Syndicat Libre de la Magistrature (SYLIMA), le point de non-retour semble être atteint lorsque le Président du SAM dit que « Nous ne reconnaissons pas le premier Ministre, on ne caporalise pas un juge, on ne le trimbale pas, un juge n’est pas une personne, mais un pouvoir ». La goutte d’eau qui a fait déborder le vase est la réquisition délivrée à ce sujet par le premier Ministre qui selon les magistrats n’a aucun fondement juridique, aucun fondement légal, aucune légitimité, aucune légalité dans sa procédure, il ne peut réquisitionner  le juge. C’est donc dans ce contexte  d’atmosphère tendue que le Président Nouhoum Tapily s’est invité d’une manière étrange dans ce conflit qui dure bientôt deux mois.

Les magistrats trouvent que le décret de réquisition élaboré par le premier Ministre n’est pas légal, la dite réquisition ne concerne aucunement un projet de loi ou une loi tout court, mais jamais les questions concernant la magistrature entre autres. Dans ces conditions, quelle mouche a piqué le président de la Cour Suprême pour s’immiscer dans une affaire qui ne concerne pas son institution? Pourquoi   la Cour avait déjà émis un premier avis sur le sujet, qui disait que la grève est  belle et bien légale ? Pourquoi au lieu de notifier ce premier avis au premier Ministre, NouhoumTapily s’est abstenu de le faire ? Pourquoi a-t-il caché cet avis et aller ensuite organiser  un cocktail sur le dos des magistrats  pour dire encore que la grève est illégale et en catimini  il notifie cela au premier Ministre et au gouvernement afin qu’un décret soit pris dans ce sens.

Par ces actes et cette façon de faire peut-on penser que le Président de la Cour Suprême a-t-il vendu son honneur et sa dignité au premier Ministre et au président de la République à l’image de Manassa de la Cour Constitutionnelle ? Que vaut désormais la moralité du cadre malien à un certain niveau de responsabilité ? Les exemples sont nombreux dans ce sens. IBK pour être président de la République a marché à 4 pattes pour demander la faveur de la junte. Une fois au pouvoir il a trahi la République en allant signer un accord bidon qui partage le Mali en deux états. Quant à Manassa Danioko, elle  est allée quémander  le poste de président de la Cour Constitutionnelle à Mme Keïta Aminata Maïga en ployant les genoux, sous  prétexte  qu’il n’y a plus d’institution de la République dirigée par une femme après le départ de Mariam Kayentao dite  Keïta. A ce poste, elle dit tout sauf le droit. Elle a même vendu son âme au diable pour  dire que le gouvernement peut tenir le référendum constitutionnel au motif que  l’insécurité que connait le pays dans sa partie septentrionale et centrale  est  résiduelle. Cet avis ridicule  est intervenu  au moment où les 2/3 du territoire échappaient au pouvoir de Bamako. Pire dans ces zones de non- droit il n’y avait aucun administrateur. Les services sociaux de base à savoir centre de santé sont fermés, on dénombre   750 écoles  fermées à cause de l’insécurité. Quel déshonneur pour cette cour et sa présidente. Même les résultats de l’élection présidentielle qui vient de se passer n’ont pas échappé à cet déshonneur, puis qu’on a parlé de 900 millions F CFA carottés du trésor public  au profit de  ladite cour.

Voilà que le Président de la Cour Suprême ce « dogono » bon teint fait pire que « Dougouti » Manassa Danioko. Qui Pouvez  imaginer   que les deux présidents de nos deux  institutions régulatrices des grandes décisions    allaient être  les fossoyeurs de notre démocratie ? C’est maintenant que nous nous rendons compte que le fait qu’il n’a pas publier la liste et la valeur du patrimoine d’IBK à l’endroit du peuple malien n’était donc pas un fait du hasard, mais un complot contre la démocratie malienne. Si les deux syndicats de la magistrature, arrivaient à mettre en exécution le point 5 de la résolution de l’Assemblée Générale extraordinaire conjointe SAM-SYLIMMA à savoir : la démission de Monsieur Nouhoum Tapily de ses fonctions de Président de la Cour suprême et engage les syndicats à porter plainte contre lui pour forfaiture et violation de son serment. Elle a constaté le silence coupable du  Président de la République, Président du Conseil Supérieur de la Magistrature, garant constitutionnel de l’indépendance de la magistrature face aux graves atteintes par les membres du gouvernement de  l’indépendance du pouvoir judiciaire. La dite Assemblée générale a décidé enfin du maintien du mot d’ordre de grève illimité jusqu’à l’aboutissement des revendications légitimes de la corporation.

Cela sera une grande avancée pour la justice et la démocratie malienne. NouhoumTapily doit savoir en bon dogon  que l’honneur et la dignité ne se marchandent pas, à plus forte raison les vendre ! Malheureusement, Manassa et Nouhoum Tapily sont accusés d’avoir vendu toutes ces qualités qui vont avec ces fonctions. Un adage dit que « tant que l’homme ne meurt pas, il n’a pas fini d’être préparé physiquement et moralement ». Est-ce  le cas de nos deux présidents qui sont devenus les bouffons de nos institutions   ?

Badou S. KOBA

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4 COMMENTAIRES

  1. Le sieur Tapily a sans doute eu le bon réflexe d’aller lire un peu sur le droit pour afin arrêter d’être dans le lot des ridicules. Nos très chers magistrats connaissent rien au droit. Pour eux, leur statut de magistrat leur donne tout les droits sur tout le monde. Ce sont les plus malhonnêtes du Mali. L’impunité qu’ils ont créé et entretiennent conduira le Mali à sa perte.
    C’est seulement au Mali, qu’après à la fin d’un jugement; après toutes les preuves le malfrat est innocenté. Et dans les cas où, il ne peut être innocenté et qu’il est condamné; le malfrat dira à sa victime: “t’as perdu ton temps, la décision judiciaire ne sera jamais appliquée”. Le temps donnera raison aux propos du malfrat. Pire, en commune 6, si le procureur de la république monsieur SAMAKE est le parrain du malfrat en question qu’il ira jusqu’à intimider la victime si cette dernière demande que la décision judiciaire soit appliquée. La cours d’appel et le ministère de la justice sont tous les deux au courant des agissements de ce sieur SAMAKE.
    Le peuple malien ne peut vous soutenir très chers magistrats au vu de toutes les bassesses commises par certains d’entre vous. Déjà que vous êtes les mieux payés pour un travail que la plupart d’entre vous ne faites pas
    Laissez nous respirer

  2. “…C’est maintenant que nous nous rendons compte que le fait qu’il n’a pas publier la liste et la valeur du patrimoine d’IBK à l’endroit du peuple malien n’était donc pas un fait du hasard, mais un complot contre la démocratie malienne….”
    FINALEMENT DE RETOUR!
    MALHEUREUSEMENT Mr KOBA, LE PEUPLE MALIEN EST COMME UN MOUTON . MEME AMENE A L’ABATOIR, IL RESTE TOUJOURS INDIFFERENT JUSQU’A CE QUE LE BOUCHER LUI METTE LE COUTEAU A LA GORGE. SINON DEPUIS BELLE LURETTE, CE POUVOIR ET SES MINIONS, ONT MONTRE QU’ILS SE FOUTENT DU PEUPLE

  3. Voila encore un partisan qui veut faire l’avocat du diable.On ne peut même plus donner son point de vu .Il faut que cela cesse dans ce pays.Nous peuple du MALI , nous sommes pas d’accord avec des magistrats corrompus qui pensent qu’ils sont au dessus de tous les autres.Non non non………..

    • Magistrature française où l’ancien président Sarkozy avait le privilège de bénéficier du traitement de faveur de pouvoir rentrer chez lui en fin de journée même en GARDE à VUE!

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