Après son lancement officiel, le 8 octobre dernier, l’initiative "journée d’engagement des jeunes pour la connaissance et une meilleure compréhension des institutions de la République" va bientôt entrer dans sa phase active. Pour cela, le ministère des relations avec les institutions et les sept associations de jeunes signataires (CNJ, APM, RENAJEM, CRJ, COJEM, AJCAD, TRIJEUD) ont tenu hier une rencontre dans ce département pour examiner les différents plans d’actions proposés par les associations signataires en vue de dégager un plan d’action consensuel.
Si la jeunesse qui représente plus de 65% de la population reste en marge des préoccupations de la nation, cela veut dire que l’Etat a raté sa mission". Telle est la conviction partagée par le ministre chargé des relations avec les institutions, Dr Abdoulaye Sall qui a présidé hier, dans la salle de conférence de son département, l’ouverture de cette rencontre avec les jeunes du Mali. Il a souligné que "le ministère des relations avec les institutions, dans ses principes, dans ses valeurs, dans son mode de travail avec ses partenaires, entend privilégier l’initiative de chacune des parties concernées en vue d’éclairer l’initiative commune, consensuelle, partagée et acceptée qui sortira des débats et des échanges". Le ministre de poursuivre qu’"on a demandé à chacune des organisations jeunes partenaires de conceptualiser, d’élaborer, de proposer et de soumettre aux autres organisations, ce que nous comptons faire ensemble pour une connaissance et une meilleure compréhension des institutions de la République.
Le ministère reste convaincu que, dans une société démocratique et républicaine, concevoir un plan et en assurer la réussite est l’une des plus vives satisfactions que puisse éprouver l’homme intelligent. C’est aussi l’un des plus puissants stimulants de la citoyenneté".
A travers la "journée d’engagement des jeunes pour la connaissance et une meilleure compréhension des institutions de la République", le ministère des relations avec les institutions s’engage avec ses partenaires stratégiques que sont le Conseil National des Jeunes du Mali (CNJ- Mali ), l’ Association des Pionniers du Mali (APM- Mali), le Réseau National de la Jeunesse du Mali (RENAJEM), le Cercle de Réflexion pour Jeunes (CRJ), la Coalition des Jeunes du Mali (COJEM), l’Association Juridique de Communication et d’Appui à la Démocratie (AJCAD), la Tribune Jeunes pour le Droit au Mali (TRIJEUD-Mali), sur le chemin de la conceptualisation, de l’élaboration et de la transformation de leur vision commune et partagée en actions concrètes sur le terrain du portage de la connaissance et d’une meilleure compréhension des institutions de la République.
Les objectifs recherchés sont, d’une part, de renforcer, par leur connaissance et leur compréhension, les institutions de la République et les valeurs citoyennes, démocratiques et républicaines qui les ressourcent dans leur base populaire et élitiste, d’autre part, analyser ensemble les différentes propositions de Plans d’Action.
Il s’agit de combiner deux stratégies d’intervention (gouvernementale et non gouvernementale) pour une même et seule finalité, celle de la préservation de l’égalité des citoyens dans la connaissance et une meilleure compréhension des institutions de la République. Mais le ministre de souligner que pour mieux concevoir le plan, il faut s’entendre d’abord sur des questions "Qui sont jeunes, où sont-ils, comment sont-ils répartis ?".
Ces questions permettent d’esquisser la proposition de stratégie d’intervention.
En effet, les jeunes sont au niveau urbain, rural, au pays ou à l’extérieur, dans les secteurs formels ou informels. Ils sont salariés ou non salariés, ils sont dans la sphère publique, para-publique, privée et de l’économie sociale. Bref, ils représentent près de 65% de la population totale estimée à 14,5 millions d’habitants. Donc ce sont tous ceux-ci qui doivent être pris en compte dans le plan d’action à élaborer à l’issue de cette rencontre de planification.
Le Plan d’Action consensuel, partagé et accepté, doit pouvoir dégager une stratégie d’action; fixer les orientations générales et les axes d’intervention ; proposer des outils/instruments pour coordonner, suivre et assurer une meilleure efficacité et synergie dans les activités à mener au cours de la campagne qui sera bientôt lancée.
Youssouf CAMARA