Déclaration du Conseil Economique , Social et culturel sur la tenue des concertations nationales

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Après les évènements du 22 mars 2012, le Mali a renoué avec la démocratie avec le retour à une vie constitutionnelle normale.

En vue de renforcer les institutions de la République, le  Président de la République se fondant sur l’accord cadre et soucieux de favoriser un climat de dialogue et d’entente réciproque entre les différentes composantes de notre sociétés, a annoncé la tenue de concertations nationales à cet effet.

Jeamille Bittar, président CCIM

L’article 106 de la constitution confère au  Conseil Economique Social et Culturel la compétence sur tous les aspects du développement Economique Social et Culturel ; Il participe à toute commission d’intérêt national à caractère Economique Social et Culturel.

L’article 107 lui assigne de collecter , de rédiger , avec la participation des différentes entités qui le composent, à l’attention du Président de la République , du Gouvernement et de l’Assemblée Nationale, le recueil annuel des attentes, des besoins et des problèmes de la société civile avec des orientations et des propositions.

Le bureau du Conseil Economique Social et Culturel en réunion extra ordinaire tenue le lundi 10 décembre 2012 au siège de l’institution avec comme ordre du jour les concertations nationales à retenu ce qui suit :

Les termes de référence et le contenu des documents des concertations nationales sont en contradiction avec le contenu de lettre d’invitation du Président de la République.

La lettre du Président de la République vise à dialoguer pour renforcer les institutions de la 3ème république, tandis que les documents qui y sont annexés nous incitent à opiner en faveur d’un régime d’exception qui entrainerait la dissolution des institutions.

Il nous plait de faire remarquer que le Conseil Economique Social et Culturel n’a à aucun moment été associé  ni de près, ni de loin à ces concertations.

Les termes de référence n’étant  pas consensuels, le Conseil Economique Social et Culturel invite leurs initiateurs au respect de la loi fondamentale et toute violation de celle-ci ne saurait être cautionné par le Conseil Economique Social et Culturel au moment où la Communauté Internationale est au chevet du Mali pour l’accompagner à se libérer de ses agresseurs et à organiser des élections libres et transparentes.

Il attire l’attention du Président de la République, sur les dangers et les dérives de l’entreprise en préparation pour notre pays.

Le Conseil Economique Social et Culturel souhaite une meilleure implication de l’ensemble des acteurs de notre société.

 

 

                                               Bamako, le 10 décembre 2012

 Le Président du  Conseil Economique Social et Culturel 

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