CNT : Controverse autour des indemnités

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Le Conseil National de Transition (CNT) s’est réuni le jeudi 25 avril pour discuter des réformes concernant les avantages de ses membres, suite au rejet par la Cour constitutionnelle d’une loi portant sur ces avantages.

Il est prévu que le CNT révise à huis clos la Loi organique fixant ses avantages, en réponse aux recommandations constitutionnelles et à la Charte de la Transition. La révision envisagée inclura les recommandations de la Cour constitutionnelle, notamment la fixation des montants des avantages et le remplacement de termes spécifiques.

Actuellement, les membres du CNT bénéficient de primes, indemnités et salaires dépassant les 2 millions de FCFA, près de 3500 dollars américains par session, ce qui suscite des critiques et des appels à la réduction de ces avantages.

Des voix, telles que celle de l’ancien Premier ministre Moussa Mara, appellent à une réduction de 70% de ces avantages pour répondre aux urgences nationales, notamment la crise énergétique.

Réaction plus cinglante de la part des partis politiques signataires de la déclaration commune du 31 mars 2024. Ces derniers ont fustigé la loi organique «sur les indemnités et avantages attribués aux membres du Conseil national de Transition (CNT)».

«Les membres du CNT s’étaient, par une loi organique, indûment octroyés en catimini, des indemnités et avantages faramineux frôlant l’indécence», a-t-on appris de leur communiqué. Selon desdits partis, les membres du CNT se sont accordés des avantages «à l’insu du peuple résilient». Avant d’ajouter : «Un aperçu de ce qu’ils se sont accordés : une indemnité de représentation par mois, une indemnité spéciale pour les membres du bureau, une indemnité chauffeur pour les membres du bureau, une indemnité de session par jour de session, une indemnité de restitution par session ordinaire, une indemnité de logement par mois, une indemnité spéciale, une indemnité de monture, une indemnité de téléphone, une indemnité de responsabilité, une indemnité de sujétion, une dotation de carburant et des fonds spéciaux pour le président du Conseil national de Transition (CNT)», ont listé les partis politiques, qui considèrent que lesdits membres sont «beaucoup plus préoccupés et intéressés par leurs propres rémunérations, dans un contexte de grandes difficultés financières, économique, énergétique, sécuritaire vécues par les Maliens ».

Cette controverse une cabale selon Nouhoum Sarr, membre du CNT : «Après leur défaite cuisante sur une prétendue fin de la transition et leur diatribe contre le dialogue inter-malien, les pourfendeurs éhontés de la transition ont trouvé un autre chou gras pour tenter de jeter du discrédit sur l’épine dorsale du pouvoir, le CNT», indique Sarr. Il précise également qu’il s’agit de la proposition de loi organique portant sur les avantages des membres de l’institution.  S’agissant de la loi organique, Nouhoul Sarr indique finalement qu’elle a été adoptée, il y a plus de 6 mois.

En outre, il déclare que la Cour a rendu l’arrêt N⁰ 2024-01-CC du 18 avril 2024, dans lequel elle demande au CNT des reformulations et des précisions, ce qui a été fait en séance plénière, et la loi amendée sera à nouveau envoyée à la Cour pour contrôle de conformité et validation.

M Sanogo

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4 COMMENTAIRES

  1. “Des voix, telles que celle de l’ancien Premier ministre Moussa Mara, appellent à une réduction de 70% de ces avantages pour répondre aux urgences nationales, notamment la crise énergétique.”

    Je crois qu’il faut arrêter de soûler les lecteurs maliens avec le nom de ce Moussa Mara.

    Ce monsieur, un opportuniste, n’est pour personne au Mali une référence politique ou morale.

    On attend de Moussa Mara qu’il dise plutôt aux Maliens ce qu’il s’est véritablement passé à Kidal lors de sa visite qui a fait perdre au Mali près de la moitié de son territoire et qui a aussi fait perdre pendant et après la vie à des centaines de militaires et civils maliens.

    Moussa Mara doit dire également devant une commission d’enquête parlementaire ou judiciaire quel a été le rôle de la France et de l’armée française d’occupation qui étaient au moment des événements et de la perte de Kidal liaient formellement au Mali par des accords de défense.

    Voilà ce qui est attendu maintenant de Moussa Mara : la vérité. Il doit nous dire la vérité sur la perte de Kidal et la mort de très nombreux maliens qui l’ont suivi, ainsi que sur le rôle trouble de la France et de l’armée coloniale française pour lesquelles Moussa Mara voue une admiration sans borne.

    Les autorités de transition doivent réellement s’occuper de ce dossier et faire auditionner Moussa Mara par une commission d’enquête parlementaire ou par des juges au pénal pour rendre justice aux victimes et au Mali.

    • “… quel a été le rôle de la France et de l’armée française d’occupation qui étaient au moment des événements et de la perte de Kidal liaient formellement au Mali par des accords de défense.”

      Faux et archi faux ! Comme d’habitude, tu fais le bon Magistrat Malien en nous gavant de mensonges. 😜 Le Mali n’a jamais signé un accord de défense avec la France ou avec un quelconque État de ce monde. Certains pays comme le Sénégal, le Tchad, la Côte d’Ivoire et le Gabon ont un accord de défense avec la France, pas le Mali qui ne peut revendiquer qu’un accord de coopération militaire. Le Mali a un accord de coopération militaire avec d’autres pays, mais n’a jamais signé un accord de défense avec qui que soit. Quand la France a eu à demander celà en 2016 pour pouvoir agir efficacement sur le sol Malien, Oumar MARIKO et d’autres démagogues avaient réussi à faire descendre des milliers d’ignares Maliens dans la rue pour empêcher le gouvernement IBK de sauter le pas. 💡💡💡💡💡

  2. “Controverse autour des indemnités… ” quelle lâcheté politique de pointer du doigt les miettes perçues par ces misérables conseillers du CNT ! Les partis politiques et la société civile doivent arrêter de faire diversion et canaliser les esprits sur les vrais problèmes qui sont les rémunérations des 5 Colonels et la nature même du CNT.

    Avec son salaire de 150 millions/ mois, le President ASSIMI du très riche Mali est tout juste 10 fois mieux payé que le President de la pauvre France et 13 fois mieux payé que Joe BIDEN de la misérable Amérique. Çà on peut le comprendre car le President du Mali a 13 fois plus de boulot à abattre qu’un petit President des USA ou de la France. Là où il y a problème est que le salaire de base d’un Colonel Malien ne dépasse pas 500 000 FCFA, ce qui veut dire que lui seul prend le salaire d’au moins 300 Colonels Maliens. Ce n’est pas grave, il le mérite mais le problème est qu’il ne peut plus dire aux autres d’aller au charbon, d’où WAGNER. Pour une bonne répartition du dénier public entre les trouillards fuyards du front, il fallait placer plusieurs Officiers au CNT. C’est ainsi que l’on s’est retrouvé avec une soixantaine de hauts gradés au CNT. Là aussi il n’y a rien de grave car si depuis plus de 10 ans le Mali est dans une situation hautement militaire et est occupé à 2/3 par les forces ennemies, nous avons des ressources pour payer WAGNER. Nous avons aussi des partenaires comme la Russie qui sont prêts à envoyer leurs jeunes conscrits se faire tuer à la place de nos Officiers qui se la coule au CNT pour un salaire indu. Un pays riche comme le Mali ne doit pas se battre, il doit louer des Barbouzes..

    Il serait lâche et malhonète de faire du buzz autour du salaire de ces Officiers et leurs proches qui se sont casés au CNT alors qu’un CHOGUEL est 5 fois mieux payé que MACRON. Parlez nous salaire Assimi avant de nous parler des membres du CNT qui sont eux aussi des hauts gradés comme lui et qui peuvent être amenés à lui couper la…. 😎😎😎

  3. La junte s’engraisse comme des porcs et pendant ce temps le peuple souffre
    La partie de l’iceberg seulement visible d’une prédation
    Tout est normal……circulez !!! Ya rien à voir ……

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