En continuant de participer aux actions du Collectif « Touche pas à Ma constitution » qui multiplie des manifestations pour dénoncer la réforme constitutionnelle, des premiers responsables de l’Adema-PASJ, du RPM et du CNID FASO YIRIWA TON prennent à contre pied leurs partis respectifs. Il s’agit ni plus ni moins d’un désaveu pour les présidents desdites formations qui consistent impuissants aux actions de défiances de leurs propres militants.
Les animateurs du Collectif « Touche pas à ma constitution » composé notamment de l’Adj, Sadi, le Forum des Osc, Cnas-faso here, le Hci du Mali, l’Untm, la Cstm, l’Amdh, le Cnsc, Sylma, la Comode, Fad, Fosc, Ajcd, wildaf, Modem, les boucliers de la démocratie ne baissent pas le bras dans leur action contre les reformes constitutionnelles initiées par le président de la République. Ils continuent de soutenir depuis plusieurs mois que « les réformes consistent une remise en cause des acquis du 26 mars 1991, en ce qu’elles introduisent l’inégalité entre les citoyens, l’exclusion des binationaux de la candidature à la présidentielle, le renforcement excessif des pouvoirs du président de la République, induisent un accroissement exponentiel et injustifié des dépenses publiques, allège dangereusement la procédure de réforme constitutionnelle, laquelle pourrait se faire désormais au niveau du parlement, excepté celles touchant à la limitation et à la durée du mandat du président de la République ». C’est pourquoi, ils expliquent alors avoir décidé de « mobiliser le peuple contre ces réformes. Une opposition qui s’est traduite par des manifestations multiples et diverses de contestation comme celle d’hier à travers une marche qui n’a malheureusement pas drainé beaucoup de foule à l’instar du meeting du 19 novembre qui n’a pas non plus un grand succès en terme de mobilisation.
Il reste quand même évident que ces actions portent un grand discret aux partis politiques. En effet, la prise de position du Collectif « Touche pas à Ma constitution » dont les principaux leaders viennent des rangs des formations politiques constitue un cinglant désaveu pour celles-ci en général et pour certains leaders qui se sont posés en grands défenseurs des reformes proposées. Il s’agit notamment de Dioncounda Traoré, Me Mountaga Tall, Ibrahim Boubacar Keïta respectivement président de l’Abeille, du Cnid et du RPM qui ont tous voté, disons porté à bout de bras le projet de reforme constitutionnelle à l’Assemblée nationale. Même si l’ancien Premier Ministre a eu plus de mal à tenir sa position lors de différentes réunions de son parti, le RPM. Ce qui le pousse à se justifier à tout de bout de chance. Quant à l’Adema et au CNID, ils sont totalement discrédités par les agissements de certains camarades dont le professeur Ali Nouhoum Diallo, le Prof Diop ainsi que M Touré qui prétendent agir au nom et au compte du mouvement démocratique. L’ancien président de l’Assemblée nationale a même confié à certains proches qu’il allait être exclu du parti de l’Abeille. Rien n’y fit car affaiblis par la peur d’être lâchés par des militants à quelques encablures des présidentielles de 2012, ils préfèrent donner l’impression de ne rien voir et surtout de ravaler leur honte. C’est aussi une manière d’être responsable au Mali.
Abdoulaye Diakité