Autorités intérimaires : L’histoire jugera !

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Cour Constitutionnelle du Mali

Depuis le jour où la Cour constitutionnelle a rejeté la requête des opposants de Bamako, tendant à l’annulation de la loi sur le Code des collectivités territoriales instaurant les autorités intérimaires dans les régions nord du Mali, l’avenir du pays prend un tournant désormais décisif.

Bamako/13/05/2016- Et si c’est contre le gré de l’opposition que la Cour a approuvé une volonté gouvernementale telle une lettre à la poste, le défi immédiat qui interpelle la conscience collective est celui de savoir jusqu’où cette loi va mener la République unitaire et démocratique du Mali.  Mais, à ce jour, bien malin qui saura le dire avec précision.

Toutefois, opposition et majorité ont tour à tour sorti les sagaies pour défendre chacune, sa position.

Au bout des semaines de polémiques à distance, face à un peuple qui ignore tout d’un accord l’impliquant, ce n’est plus le statuquo : le Gouvernement a désormais la voie libre pour faire valoir ses orientations, inscrites dans les engagements qu’il a pris en signant l’accord d’Alger II.

Pour la majorité parlementaire qui a jusqu’ici soutenu et défendu le projet stipulé dans le document algérois, son positionnement sur cette loi est d’ordre tout à fait, patriotique. Il s’agit selon ces députés, de ne pas faillir à leur mission de défense des intérêts du peuple malien conformément à la constitution. Depuis, ils certifient de tout faire pour appuyer le processus de paix et de réconciliation dans l’intérêt supérieur du Mali.

En face, les opposants de Bamako qui disent n’avoir pas été surpris, mais choqués de la tournure des évènements du côté de la Cour constitutionnelle, après le parlement, il aurait impérieusement fallu des discussions entre opposants et majoritaires pour trouver un compromis.

En clair, l’opposition avait tranché que si le projet venait à être voté, la loi qui en résultera ne serait qu’un pas de plus vers la partition du pays. Ce, regrette-t-elle, en instituant en matière d’administration et de gestion des collectivités, deux régimes juridiques distincts : l’un s’appliquant au reste du territoire national et qui resterait dans le domaine de la loi et l’autre, celui qui est prévu par l’article 2, relevant du domaine règlementaire et ne concernant que les régions de Gao, Tombouctou, Kidal, Ménaka et Taoudénit appelées Azawad par certains.

Quoi que l’on puisse constater dans l’avenir, la Cour constitutionnelle, elle, a tranché dans un arrêt en date du 5 mai dernier. Dans cet arrêt, la Cour, en soutenant la constitutionnalité de ladite loi, déboute l’opposition malienne de sa requête. Prochaine étape : la promulgation de cette loi à polémiques par le Président de la République qui devra dès ce jour, s’assumer devant l’histoire. Or, si dans l’avenir, cette loi devient un facteur de paix, tel que le souhaitent gouvernement et thuriféraires, c’est tout le Mali qui y gagne. Par contre, si elle ouvre la voie à partition du pays tel qu’ont mis en garde les opposants, c’est tout le Mali qui en pâtira inévitablement.

Issiaka M Tamboura (maliweb.net)

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3 COMMENTAIRES

  1. La cour a validé une dicta, je ne douterai pas de leur volonté de vouloir faire la paix et l’unité et mali, mais le hic c’est que eux ils mettent des lois et des droits a de tiers personnes pour l’interpreter et l’appliqué. Tous le danger est la, comment ses dites autorités vont administrés en lieu et place de l’état ?
    Comment gérer une zone de conflit avec des bourreaux comme arbitres ?
    IL est connu de tout le monde que gérer les hommes n’est choses aisés, meme dans les zones sans conflits avec des administrateurs veureux au mali nous constatons des abus, des violations des droits humains, des arrestations arbitraires, et nous apprenons avec les journaux qu’il y’a meme de disparition de journaliste en plein zone de paix et de droit. Imaginez-vous ceux dont nos parents vont subir une foi de plus après l’occupation djihadiste.
    C’est une fuite en avant de l’état, une démission pure et simple d’assoire son autorité sur toute l’étendu du territoire, donc un abandon de cette parie du mali aux mains des groupes armées est un prime offert aux groupes armées et du coup saborder par le meme acte les efforts des FAMA.
    POURQUOI NE PAS DONNER SES DROITS AUX FAMA ?

  2. quelle décision est en faveur de tout un peuple ? il faut obligatoirement une prise de décision devant une quelconque situation

  3. Si les Députés estiment qu’ils se sont engagés dans cette bataille pour défendre les intérêts du peuple pourquoi alors cacher le contenu du texte de la dite loi au Peuple Malien ?

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