Accusés sur les réseaux sociaux et dans la presse d’avoir partagé 900 millions émanant du candidat Ibrahim Boubacar Kéita pour couvrir d’éventuelles fraudes électorales de ce dernier lors de l’élection présidentielle du 29 juillet dernier, les 9 Sages de la Cour constitutionnelle ont apporté un démenti.
Dans une déclaration (datée du 31 juillet 2018 et signée par le président de la Cour constitutionnelle, Mme Manassa Danioko, Commandeur de l’Ordre national du Mali) lue le mercredi 1er août 2018 au cours d’un point de presse par son Secrétaire général, Mamadou Magassouba, la Cour constitutionnelle du Mali a annoncé que de graves accusations de tentative de corruption des 9 membres de la Cour constitutionnelle ont été diffusées dans la presse et sur les réseaux sociaux ces derniers jours. Selon la déclaration, lesdites accusations faisaient état d’une rencontre, à Bamako, le 29 juillet 2018, au sein de la Cour en vue du partage d’une somme de 900 millions F CFA émanant du candidat Ibrahim Boubacar Kéita en vue de couvrir d’éventuelles fraudes électorales de ce dernier, lors de l’élection présidentielle organisée le même jour. La Cour constitutionnelle dénonce le caractère ridicule de cette affabulation médiatique visant à discréditer le scrutin relatif à l’élection du président de la République à travers une pseudo rencontre houleuse qui ne pouvait matériellement avoir lieu dans la mesure où les juges étaient mobilisés, au même moment, dans différentes régions du pays et en compagnie d’observateurs internationaux, pour coordonner les missions d’observation des 3 500 délégués recrutés par elle, en vue d’observer le bon déroulement des opérations de vote sur toute l’étendue du territoire national.
Les avertissements de la Cour constitutionnelle En outre, la Cour constitutionnelle attire l’attention de tous que la diffusion de telles accusations, sans fondement, sur la base de faits qui ne pouvaient matériellement avoir lieu, trouble la sincérité du processus électoral et constitue ainsi une infraction prévue et punie par les lois électorale et pénale. A cet effet, dit la Déclaration, la Cour constitutionnelle se réserve le droit d’user de tous les moyens légaux par une saisine régulière des juridictions compétentes pour préserver son intégrité. Enfin, les membres de la Cour constitutionnelle, nullement ébranlés par ce montage grotesque, affirment leur détermination à assumer les missions, à eux assignées par la Constitution et les lois pertinentes, dans le seul intérêt du peuple malien. La Cour constitutionnelle sait compter sur la bonne compréhension de tous. Siaka DOUMBIA