La 9è session ordinaire du Conseil économique, social et culturel (CESC) de la 4è mandature a été lancé le 3 janvier 2014 au siège de l’institution à Koulouba.
La cérémonie d’ouverture, présidée par le ministre de la Fonction publique, Bocar Moussa Diarra, représentant le Premier ministre, s’est déroulée en présence de plusieurs membres du gouvernement.
Durant 15 jours, les conseillers analyseront toutes les facettes du problème de l’emploi des jeunes ainsi résumé par le thème : « l’employabilité des jeunes dans le contexte de la relance de l’économie nationale post-crise ».
Dans son allocution d’ouverture, le président du Conseil économique, social et culturel a planté le décor. Selon Jeamille Bittar, l’employabilité des jeunes au Mali est devenue un problème récurrent pour des raisons multiples qui procèdent de leur encadrement inapproprié, mais aussi de l’environnement inadapté à leur prise en charge.
C’est au regard de cette double problématique que le Conseil économique, social et culturel fait de l’emploi des jeunes une priorité nationale. Celle-ci doit également relever de la responsabilité de tous les acteurs économiques, notamment les acteurs publics, privés et associatifs, tant à l’échelle nationale qu’internationale.
Il s’agit de faire de la problématique de l’emploi des jeunes, non pas une contrainte à surmonter, mais une véritable opportunité de valorisation des ressources humaines pour qu’elles deviennent le levier du développement économique et social.
La question est d’une grande complexité et touche toutes les sphères de l’économie et du social.
C’est pourquoi son traitement doit requérir à la fois du pragmatisme dans l’approche, de l’audace et de la créativité dans les propositions ainsi qu’un effort d’évaluation et d’adaptation des mesures en fonction des contextes et des réalités territoriales.
Jeamille Bittar a mis l’accent sur une autre dimension de l’employabilité des jeunes : la problématique de la formation des jeunes.
Le mal est si profond qu’il interpelle tous. Selon lui, “l’école est en panne, ce qui pose le problème de la qualité de la formation qui laisse à désirer. Or, le frère jumeau du développement est incontestablement le savoir, notamment le savoir approfondi et structuré. Malheureusement, non seulement le contenu fait défaut, mais l’environnement des enseignements même est loin d’être maîtrisé. Conséquences : le décalage entre la formation et l’emploi. Cette situation impacte fortement sur le marché de l’emploi, d’une part et d’autre part sur le fonctionnement des administrations et des entreprises”.
En dépit de ce tableau sombre, selon M. Bittar l’espoir est permis surtout dans le contexte actuel du Mali nouveau où le combat pour le développement est résolument engagé. Un nouveau départ est toujours possible, a jugé Jeamille Bittar. Selon lui, “l’un des enseignements qu’on peut tirer de la crise, est qu’elle a eu le don d’inspirer toujours la communauté qui l’a subie. Le Mali dispose du potentiel et des ressorts pour rebondir. Les opportunités sont nombreuses et variées. Les nouveaux métiers de l’agriculture, de l’agro-industrie et de l’artisanat, du tourisme, des mines, entre autres, sont faiblement explorées et constituent de nouveaux leviers pour impulser le développement et booster la croissance. L’optimisme repose sur le retour de notre pays dans le concert des nations démocratiques malgré la précarité de l’état de convalescence dans lequel le pays vit encore”.
Adama DAO
Le CESC passe complètement à coté de la plaque.
Soutenir que le problème de l’emploi des jeunes résulte la qualité de la formation obtenue est une analyse superficielle,du moins erronée du problème.Il s’agit de revoir d’une part les techniques de recrutement de l’environnement général du travail,et d’autre part la politique gouvernementale d’inserion des jeunes diplomés dans les entreprises étatiques et dans l’Administration.
En général les techniques de recrutement défavorisent considérablement les jeunes diplomes et les débutants,l’accent étant toujours mis sur le critère de l’experience professionnelle.Les recruteurs doivent penser à la méthode recruter et former.
Quant à l’Etat,une politique de compensation doit être mise en place.En effet les recrutements dans la fonction publique sont loin de compenser le nombre de diplomés qui explose toutes les années.Regarder le nombre des candidats par rapport aux besoins de l’Administration.
La difference est immense.
En fin les chomeurs de tres longue durée,ceux qui n’ont plus aucune chance de developper une expérience professionnelle doivent bénéficier d’une discrimination positive.Il convient d’imposer un quota de cette catégorie de chomeurs lors des différents recrutements.Et au lieu de martéler sans cesse “candidature féminine encouragée”,il faut penser aussi à encourager ces chomeurs de longue durée.
Ils sont combiens ayant obtenu de bonnes formations à s’éterniser dans la galère?Combien d’anciens étudiants brillants sombrent dans le chaos du chomage apres d’honnorables resultats scolaires.
Il est temps de faire la part des chose,évitons les fuites à l’avant en attribuant des fausses causes aux problemes.
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