7e session du CESC : La relance de l’économie au cœur des débats

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«La relance de l’économie nationale», c’est le thème de la 7e session du Conseil économique, social et culturel (CESC). Les travaux de cette session se sont ouverts le lundi 4 février dernier à son siège, sous la présidence du ministre de la Fonction publique, Mamadou Namory Traoré, représentant le Premier ministre.

Durant deux semaines, les acteurs économiques de notre pays exposeront tour à tour les problèmes de leurs secteurs d’activités. L’objectif de ces assises est de recenser  les préoccupations et les propositions des acteurs du développement économique. Le premier jour de cet exercice de brainstorming a été marqué par les interventions du ministre de l’Economie et des Finances, des Présidents des institutions de la République et des partenaires techniques et financiers, notamment celle, très remarquée, du Représentant du PNUD dans notre pays, Aurélien Agbenonci.

Dans son intervention, le ministre de l’Economie et des Finances, Tièna Coulibaly, a fait savoir que les conséquences des crises sécuritaire et institutionnelle ont été une forte baisse de la production dans les secteurs secondaire et tertiaire, notamment les activités de BTP, le commerce et les services, et une hausse importante du chômage, notamment dans l’hôtellerie et l’artisanat.

«En 2012, le Gouvernement du Mali a pris d’importantes mesures, visant à contenir les effets des crises par la conduite d’une politique budgétaire très restrictive, afin d’éviter une impasse budgétaire qui aurait pu entraîner de très fortes accumulations d’arriérés de paiement et affecter le système bancaire. Par ces restrictions, les prévisions de ressources du budget initial 2012 ont été ajustées d’environ 400 milliards de FCFA et les dépenses ont été réduites en conséquence, pour les rendre compatibles avec le niveau des recettes», a-t-il expliqué.

Sur le plan de la fiscalité, il a annoncé que des réformes fiscales importantes ont été mises en oeuvre par les lois de finances 2012 et 2013. Avant d’ajouter «le taux de l’impôt sur le bénéfice a baissé de 35% à 30%; le taux réduit de la TVA de 5% a été introduit; la retenue de la TVA au niveau de du secteur privé a été supprimée, le taux de l’impôt sur les revenus fonciers a baissé de 15% à 12%; un mécanisme a été mis en place pour le remboursement régulier de crédit TVA au profit des entreprises; le taux de la taxe sur les plus values de cession immobilière a baissé de 25% à 5%; la suppression de l’Acompte sur Divers Impôts et Taxes (ADIT), déjà adoptée, sera effective dans les semaines à venir. Ces réformes fiscales ont été conduites, dans la limite des prérogatives de notre pays, dans le cadre de la mise en oeuvre de la fiscalité communautaire au sein de l’UEMOA».

Auparavant, dans allocution d’ouverture, le ministre de la Fonction Publique avait remarqué que les acteurs économiques avait un rôle important à jouer dans cette sortie de crise. «En temps normal, l’Etat doit prendre des mesures pour aider les entreprises afin qu’elles puissent lui payer des impôts pour qu’il vive. C’est l’occasion pour les entreprises de dire ce qu’elles veulent faire et qu’est-ce qu’elles veulent. Et, en retour, nous allons vous dire ce que nous pouvons faire», a-t-il déclaré.

De son côté, le représentant du PNUD au Mali, Aurélien Agbenonci, a martelé qu’il fallait que les Maliens comprennent que quelque chose avait fondamentalement changé. Il a invité les plus hautes autorités de notre pays à le dire, pour que chacun le comprenne. Il a aussi appelé à plus de rigueur dans la gestion publique et à faire preuve de bonne gouvernance.

Dans son mot de bienvenue, le Président du CESC, Jeamile Bittar, avait situé l’évènement dans son contexte, en rappelant la récession économique que vit le Mali. Il a invité les acteurs économiques à faire des propositions pour que la vie économique puisse reprendre son cours normal.

Youssouf Diallo

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