4è mandature du CESC : L’Amo s’invite aux débats

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La 4e session ordinaire de la 4e mandature du Conseil économique, social et culturel (CESC) s’est ouverte le lundi 6 juin 2011 à son siège à Koulouba, sous la présidence du Premier ministre Mme Cissé Mariam Kaïdama Sidibé. Plusieurs ministres et présidents d’institutions étaient également présents à la cérémonie d’ouverture. Si l’environnement et le réchauffement climatique étaient à l’ordre du jour, il n’en demeure pas moins que des sujets comme l’Assurance maladie obligatoire (Amo) et le fichier électoral ont aussi occupé les débats.

La 4e session ordinaire de la 4e mandature du Conseil économique, social et culturel (CESC) ouverte hier au siège de l’institution s’étendra jusqu’au 20 juin prochain. Avec comme thème central : « le recueil annuel 2011 des attentes des besoins et des problèmes de la société civile », cette session, à l’instar des précédentes, se veut une séance d’écoute de certains membres du gouvernement parmi lesquels le ministre du Développement social, de la Solidarité et des Personnes âgées, Harouna Cissé. Pour la circonstance, le ministre Cissé avait à ses côtés Nouhoun Sidibé, directeur général de la Caisse nationale d’assurance maladie (Canam) qui a en charge la question de l’Assurance maladie obligatoire (Amo), actuellement au cœur de toutes les préoccupations.

A l’ouverture de la séance, le président du CESC, Jeamille Bittar, a indiqué que le débat sur le fichier électoral, les réformes institutionnelles, l’Amo résonnent au plus profond de la conscience des Maliens. Ce débat, a-t-il poursuivi, renvoie à « une cohésion nationale, à une aptitude à vivre ensemble, à une capacité à se réunir sur l’essentiel… ». C’est pourquoi, dira-t-il, le CESC a jugé opportun d’échanger avec les ministres en charge de ces différentes questions.

Première personnalité à se présenter devant les membres du CESC, le ministre Harouna Cissé qui s’est longuement appesanti sur l’Amo dont il a fait l’historique.  A ce propos, il a rappelé que notre pays s’est engagé dans un processus d’amélioration de son système de protection sociale, notamment en matière de santé. « Le Programme de développement sanitaire et social (Prodess) consacre une large place à la couverture maladie », a-t-il affirmé. Il a également laissé entendre que l’institution d’un régime d’assurance maladie obligatoire est la concrétisation d’une volonté politique qui a été mise en œuvre dans le cadre d’une démarche participative, progressive et prudente faite de plusieurs étapes.

Des étapes rappelées d’ailleurs par le directeur général de la Canam, Nouhoun Sidibé, au cours d’une présentation. M. Sidibé a souligné qu’en 2003, il a été organisé des journées de réflexion sur la protection sociale. Aussi, la réalisation pendant cette même année d’une étude de base pour recueillir des données sur l’état de la prise en charge de la maladie au Mali.

Le directeur général de la Canam a également fait cas de la tenue, en 2006, des journées de concertation sur l’Amo. Mais aussi, en 2007 de l’organisation de concertations nationales sur les projets de textes instituant l’Amo. Il a, en outre, fait un exposé sur le montage technique de l’Amo relatif notamment au plateau technique, au taux de cotisation, au conventionnement et aux prestations de soins.

A la fin de cet exposé, plusieurs questions ont été adressées au ministre et aux techniciens qui l’accompagnaient. Les interrogations portaient, entre autres, sur le déficit de communication, le caractère obligatoire de l’Amo, le caractère facultatif de la loi qui l’institue.
Le ministre Harouna Cissé et son équipe n’ont pas manqué d’éclairer la lanterne des membres du Conseil économique, social et culturel (CESC). Le premier responsable du département du Développement social, de la solidarité et des Personnes âgées s’est réjoui de cette séance d’écoute qu’il a jugée « opportune et utile ».
Abdoul Karim Maïga

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