Du 25 au 29 juillet dernier, s’est tenue à son siège à Koulouba, la 2ème Session extraordinaire de la 6ème mandature du CESC (Conseil Economique, Social et Culturel). Une session essentiellement consacrée au renouvellement partiel des membres du bureau. Exceptés les postes de président et de vice-président, les autres postes ont été renouvelés.
La deuxième session extraordinaire du conseil économique, social et culturel (CESC) s’est ouverture ce lundi 25 juillet sous la présidence de son président, Yacouba Katilé. Elle était consacrée, essentiellement, au renouvellement partiel des membres du bureau.
Juillet 2021 – juillet 2022, il y a un an jour pour jour que la 6ème mandature bouclait sa première année d’exercice. Ainsi, le temps était venu pour le renouvellement partiel des membres du bureau de l’institution.
Dans son discours d’ouverture des travaux, le président de l’institution, M. Yacouba Katilé, a tout d’abord évoqué le contexte actuel du pays, marqué par une situation sécuritaire complexe avec des attaques terroristes sporadiques à l’intérieur du pays. ”Aujourd’hui, il urge d’explorer toutes les pistes, en plus de l’option militaire y compris celle du dialogue. La dernière attaque en date remonte au 22 juillet dernier et a été perpétrée contre la garnison de la ville de Kati, plus précisément contre une installation de la Direction du matériel, des hydrocarbures et des transports des armées. A cette occasion, le Conseil économique, social et culturel a condamné avec la dernière énergie lesdites attaques et a réaffirmé son soutien constant et entier aux forces de défense et de sécurité”.
Tout en évoquant que malgré la situation de crise multidimensionnelle que traverse le Mali, avec la pandémie de la COVID-19, ainsi que les sanctions économiques et financières qui avaient été infligées à notre pays par la CEDEAO et l’UEMOA, ”le bureau du CESC est parvenu à atteindre des résultats probants, dont il a salué. De la date d’investiture de la 6ème mandature à nos jours, grâce à l’accompagnement des plus hautes autorités, a souligné le président Katilé, le CESC a pu tenir et à date échue, toutes les activités statutaires. En une année, nonobstant les contraintes sécuritaires et budgétaires, le CESC a réalisé deux missions d’élaboration du recueil des attentes des besoins et des problèmes de la société civile sur l’ensemble du territoire national, à travers les régions administratives et auprès de nos compatriotes établis à l’extérieur, l’une de nos principales missions constitutionnelles ; deux ateliers de renforcement de capacité ont été organisés respectivement sur le budget programme et sur les techniques de formulation des avis”.
Sur le plan de la coopération internationale, ajoute-t-il, le Conseil économique, social et culturel est aujourd’hui membre de toutes les instances décisionnelles des faitières auxquelles l’institution appartient. Ce, tant sur le plan sous régional, régional qu’international.
Après la cérémonie d’ouverture, les deux secrétaires ont été élus. Il s’agit de MM. Bréhima Amadou Haïdaraet Ousmane Traoré respectivement élus 1er et 2ème secrétaires du bureau du CESC. Ousmane Traoré conserve ainsi son poste.
En plus de l’élection partielle concernant ces deux secrétaires, les présidents des cinq commissions, à savoir : développement rural ; économique et financière ; éducation, culture et communication ; des affaires sociales et santé et de la commission science technique et environnement ont été mises en place.
Dans son discours de clôture de la session extraordinaire le vendredi 29 juillet dernier, le Président du CESC, M. Yacouba Katilé a salué les membres sortants du bureau pour les efforts consentis et félicité les nouveaux membres pour la confiance placée en eux qui demeure pour lui un honneur et une charge au regard de nombreux défis qui assaillent l’institution qui est à la croisée des chemins.
En effet, a souligné M Katilé, la 6ème mandature du CESC intervient dans un contexte marqué par la demande sociale forte relative aux réformes politiques et institutionnelles. Car, les Maliens, dans leur écrasante majorité, aspirent ardemment à l’instauration d’une gouvernance vertueuse, gage de la stabilité sociopolitique ainsi qu’à un nouveau paradigme dans le cadre du partenariat et de la diplomatie.
”Fort de ce constant, le Conseil Economique, Social et Culturel, en sa qualité d’Assemblée consultative par excellence, force de proposition et d’orientations des pouvoirs publics, doit être au rendez-vous du processus de refondation afin de jouer pleinement toute sa partition”, a-t-il déclaré. Avant de terminer, il a rassuré que des dispositions seront prises pour assurer le suivi et l’évaluation de l’ensemble des activités des cinq commissions afin de rendre au CESC toutes ses lettres de noblesse.
Y. SANGARÉ