La 2ème session du Haut conseil des collectivités territoriales a débuté le mardi 05 novembre 2012 au siège de l’institution. A son ordre du jour l’examen des textes, les questions diverses.
Présidé par Oumarou Ag Mohamed Ibrahim Haïdara, président de ladite institution, elle a enregistré la présence des membres de différentes institutions, de diplomates, les partenaires techniques et financiers.
Cette 2ème session se passe au moment où d’éminentes personnalités venues d’un peu partout se penchent sur la situation de notre pays, à l’effet de poser les jalons d’une planification opérationnelle consensuelle, pour recouvrer la partie de notre territoire occupé par des assaillants de tous acabits. Mais aussi, l’adoption par le gouvernement du projet de loi portant prorogation du mandat des conseillers nationaux. D’où sa singularité, a dit Oumarou Ag Ibrahim, dans son discours d’ouverture.
Tout en rappelant les conséquences incommensurables d’une crise qui a vu l’édifice commun s’écrouler, Oumarou Ag Ibrahim demande aux Maliens d’en prendre conscience sans pour autant tomber dans le piège et la paranoïa : « Il nous appartient de chercher un puissant sédatif pour rebâtir notre édifice commun ». Car dira t-il « ces moments gravissimes de notre histoire interpellent tous les fils du Mali de Kayes à Tinzawaten, de Nioro à Zégoua ». Pour lui, la recherche des voies et moyens pour la reprise des zones occupées doit absolument être la seule préoccupation qui vaille. C’est pourquoi il appelle à sortir des discours approximatifs, désuets et des calculs politiciens et à donner à nos forces de défense et de sécurité des moyens pour effectuer leur mission régalienne de libération du nord de notre pays.
Une autre attente, et non moins importante, est l’organisation à bonne date des élections, avec un fichier électoral qui emporte l’adhésion de toute la classe politique et de la société civile. Un autre chalenge, à ses dires, qui commande l’implication de tous.
Par ailleurs, Oumarou Ag Ibrahim a appelé sans délai au transfert des compétences de l’Etat aux collectivités territoriales: « il est heureux de constater que la décentralisation….ait pris son envol malgré les contraintes qui jalonnent son chemin et qui ont constitué en partie une des raisons fondamentales du désamour des populations vis-à-vis de l’Etat .Cette situation se manifeste par manque de fournitures des services sociaux de base et la timidité avec laquelle l’Etat a procédé jusqu’ici au transfert effectif des compétences et des ressources. Et la seule contribution est et demeure l’apport de certains partenaires techniques et financiers».
Il a conclu pour dire que le Mali est et reste une terre de vieilles civilisations, d’humanisme, de dialogue, de tolérance et de solidarité. Des valeurs ancestrales sur lesquelles est bâtie notre nation, que nous devons magnifier, perpétuer en tout lieu et en toute circonstance.
Binta Gadiaga