Placée sous la haute présidence du Premier ministre, Chef du gouvernement, Moussa Mara, la 19ème session de l’Espace d’Interpellation démocratique (EID) s’est déroulée hier au Centre International de Conférences de Bamako.
Elle a enregistré la participation des membres du gouvernement du Mali et d’imminentes personnalités étrangères, notamment Mme Catherine Choquet, membre de la Ligue francaise des Droits de l’Homme, Joseph H.Gnolonfou, Médiateur de la République du Bénin, Bachir Aly Souleymane, Médiateur de la République du Tchad, et des personnalités nationales comme Mme Oumou Touré, Présidente de la CAFO, Moussa Samaké, Représentant de l’AMDH, Sidy Konaré du Haut Conseil Islamique du Mali et Marc Goita, Représentant de l’association du Groupement des Eglises et Missions Evangéliques du Mali.
Le Médiateur de la République, Baba Akhib Haidara, dans son intervention a tout d’abord adressé ses sincères salutations aux partenaires techniques et financiers de cette 19ème session, dont l’Ambassade Royale des Pays-Bas, le PNUD, la Minusma et des organisations comme Water Aid et la CN-CIEPA WASH.
Le Médiateur de la République a déclaré cette 19ème session avait enregistré 284 demandes d’interpellation, contre 177 pour la session de 2013 et 110 pour celle de 2010.
Sur les 284 dossiers enregistrés, 50,70% proviennent des régions et 49,42% de la capitale. La participation des femmes reste encore faible, avec moins de 5%.
Toujours selon lui, la participation des Maliens de l’Exérieur est insignifiante, un seul dossier ayant été reçu dans nos Ambassades et Consulats à l’étranger.
Conformément aux critères appliqués par la Commission Préparatoire de cette session, sur les 284 dossiers déposés, 23 ont été retenus pour être lus publiquement, 130 pour être transmis aux départements ministériels concernés en vue de suite à donner et 131 non retenus, pour non-conformité à l’esprit et aux objectifs de l’EID, a affirmé le Médiateur de la République.
Les interpellations les plus nombreuses retenues cette année sont celles qui concernent les litiges fonciers et domaniaux, la non exécution des décisions de justice, les régularisations de situations administratives et le non respect des engagements contractuels de l’Etat, a encore dit Baba Akhib Haidara.
Le Médiateur de la République a enfin fait montre de l’importance de l’IED, un espace où le citoyen peut interpeller le gouvernement dès lors qu’il estime que ses libertés et droits n’ont pas été respectés.
Adama Bamba