Qualifié de “traitre” par Macron, Valls ne semble pas le bienvenu

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Mardi, Manuel Valls a annoncé son rattachement à La République En Marche! en vue des législatives. Une annonce qui survient quelques heures après la diffusion d’un documentaire sur la campagne d’Emmanuel Macron dans lequel ce dernier n’est pas tendre à l’égard de l’ancien Premier ministre. Du côté du mouvement du président élu, on annonce qu’une candidate est déjà désignée dans la circonscription de Manuel Valls.

Manuel Valls est-il devenu le paria de la politique française? Mardi matin, l’ancien Premier ministre annonçait sa volonté de s’inscrire dans le mouvement d’Emmanuel Macron, La République En Marche!. Une intervention survenue au lendemain de la diffusion du documentaire “Les coulisses d’une victoire”, dans lequel Emmanuel Macron se montre sans pitié à l’égard de l’ancien Premier ministre.Le 1er décembre 2016, une heure après que François Hollande annonce son retrait de la campagne présidentielle, Emmanuel Macron s’entretient par téléphone avec son équipe. La conversation tourne autour de la primaire de la gauche et des potentiels adversaires. Au cours de cet échange, Manuel Valls est qualifié de traitre.
“Je pense que pour beaucoup de militants hollandais, le report (de voix, ndlr)
sur Valls sera très compliqué. Là-dessus, il faut dire, moi j’ai quitté  le gouvernement pour ne pas assister à ce cynisme, et que ceux qui la main sur le coeur faisaient montre de générosité, de soutien au Président, on l’a vu ces derniers jours, ces dernières semaines, ça a été un impeachment de l’intérieur, une vraie trahison sans prise de risque personnelle. Si il y a un traître, quelqu’un qui a flingué Hollande là, c’est Valls.”
Règle identique “pour tous”
Or, le “traitre” a exprimé mardi son désir de venir gonfler les rangs du parti La République En Marche! dans l’optique des légisaltives. Une démarche accueillie froidement si l’on s’en tient aux propos du porte-parole de Macron, Benjamin Griveaux, sur Europe 1 qui a déclaré que Manuel Valls “n’avait pas été investi pas la commission d’investiture” du mouvement.”Il aurait dû déposer sa candidature comme chacun car la règle est la même pour tous. Si vous ne déposez pas votre candidature, vous ne pouvez pas être investi par En Marche! Il lui reste 24 heures.”

Le président de la Commission d’investiture, Jean-Paul Delevoye, a expliqué sur BFMTV que “la situation allait être analysée” tout en précisant que la place était déjà prise. “Nous avons déjà arrêté une candidate dans la circonscription de Manuel Valls. Nous aurons à choisir si nous maintenons cette candidate”, a-t-il ajouté.

“Il a des chances”
Pour autant, Christophe Castaner, autre porte-parole d’Emmanuel Macron, se voulait plus nuancé. “Je pense qu’il a des chances (d’être investi, ndlr). Emmanuel Macron s’est prononcé la semaine dernière en particulier sur le cas de Manuel Valls; Manuel a décidé de faire un choix, celui de quitter le Parti socialiste, d’assumer une transgression dans sa propre histoire (…) et c’est légitime que nous l’entendions et que nous l’écoutions”, a déclaré le député des Alpes-de-Haute-Provence sur franceinfo.

Deux sorties qui en disent long sur le problème posé par Manuel Valls qui semble ne pas être le bienvenu dans le camp Macron, comme l’avait laissé entendre la réaction du candidat à l’annonce de son ralliement en pleine campagne.

À l’époque, Emmanuel Macron l’avait remercié du bout des lèvres au cours d’une interview sur Europe 1. “Je pense que ça traduit ce que j’avais indiqué il y a plusieurs mois, c’est-à-dire que les primaires n’étaient pas en situation de regrouper l’ensemble de la gauche, et cela traduit le fait que les sociaux-démocrates et les femmes et les hommes de gauche responsables
sont prêts à s’inscrire dans une démarche qui est la mienne”, avait-il développé.

Mais le candidat d’En Marche! n’avait pas ouvert pour autant la porte en grand à Manuel Valls car “pour ce qui est de la démarche et de ce que j’entends conduire, je serai le garant du renouvellement des visage, du renouvellement des pratiques”, avait-il répété. Un discours qui semble ne pas avoir changé et qui s’assimile à une humiliation pour Manuel Valls.

 Par 7sur7.be

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