Mardi, Manuel Valls a annoncé son rattachement à La République En Marche! en vue des législatives. Une annonce qui survient quelques heures après la diffusion d’un documentaire sur la campagne d’Emmanuel Macron dans lequel ce dernier n’est pas tendre à l’égard de l’ancien Premier ministre. Du côté du mouvement du président élu, on annonce qu’une candidate est déjà désignée dans la circonscription de Manuel Valls.
💬 Emmanuel Macron : “Si y’a un traître, si y’a quelqu’un qui a flingué Hollande, c’est Valls”#LesCoulissesDuneVictoire pic.twitter.com/PZ87bSWXH3
— TF1 Le JT (@TF1LeJT) 8 mai 2017
sur Valls sera très compliqué. Là-dessus, il faut dire, moi j’ai quitté le gouvernement pour ne pas assister à ce cynisme, et que ceux qui la main sur le coeur faisaient montre de générosité, de soutien au Président, on l’a vu ces derniers jours, ces dernières semaines, ça a été un impeachment de l’intérieur, une vraie trahison sans prise de risque personnelle. Si il y a un traître, quelqu’un qui a flingué Hollande là, c’est Valls.”
Or, le “traitre” a exprimé mardi son désir de venir gonfler les rangs du parti La République En Marche! dans l’optique des légisaltives. Une démarche accueillie froidement si l’on s’en tient aux propos du porte-parole de Macron, Benjamin Griveaux, sur Europe 1 qui a déclaré que Manuel Valls “n’avait pas été investi pas la commission d’investiture” du mouvement.”Il aurait dû déposer sa candidature comme chacun car la règle est la même pour tous. Si vous ne déposez pas votre candidature, vous ne pouvez pas être investi par En Marche! Il lui reste 24 heures.”
Le président de la Commission d’investiture, Jean-Paul Delevoye, a expliqué sur BFMTV que “la situation allait être analysée” tout en précisant que la place était déjà prise. “Nous avons déjà arrêté une candidate dans la circonscription de Manuel Valls. Nous aurons à choisir si nous maintenons cette candidate”, a-t-il ajouté.
“Il a des chances”
Pour autant, Christophe Castaner, autre porte-parole d’Emmanuel Macron, se voulait plus nuancé. “Je pense qu’il a des chances (d’être investi, ndlr). Emmanuel Macron s’est prononcé la semaine dernière en particulier sur le cas de Manuel Valls; Manuel a décidé de faire un choix, celui de quitter le Parti socialiste, d’assumer une transgression dans sa propre histoire (…) et c’est légitime que nous l’entendions et que nous l’écoutions”, a déclaré le député des Alpes-de-Haute-Provence sur franceinfo.
Macron “remercie” Valls de son soutien, mais prévient qu’il serait “le garant du renouvellement des visages” et des “pratiques” #AFP pic.twitter.com/LK4BxPRq9U
— Agence France-Presse (@afpfr) 29 mars 2017
À l’époque, Emmanuel Macron l’avait remercié du bout des lèvres au cours d’une interview sur Europe 1. “Je pense que ça traduit ce que j’avais indiqué il y a plusieurs mois, c’est-à-dire que les primaires n’étaient pas en situation de regrouper l’ensemble de la gauche, et cela traduit le fait que les sociaux-démocrates et les femmes et les hommes de gauche responsables
sont prêts à s’inscrire dans une démarche qui est la mienne”, avait-il développé.
Mais le candidat d’En Marche! n’avait pas ouvert pour autant la porte en grand à Manuel Valls car “pour ce qui est de la démarche et de ce que j’entends conduire, je serai le garant du renouvellement des visage, du renouvellement des pratiques”, avait-il répété. Un discours qui semble ne pas avoir changé et qui s’assimile à une humiliation pour Manuel Valls.