Voyage au Pays des hommes intègres : Les forces de sécurité en état d’alerte permanent

2

La recrudescence des attaques terroristes et intercommunautaires au Mali exige que nous changions de fusil d’épaule. Pourquoi ne pas s’inspirer des forces de sécurité burkinabé qui sont en état d’alerte permanent, maximum ?

Au cours d’un voyage culturel effectué à Bobo-Dioulasso, le 18 mars dernier,  la délégation du Lycée de Kadiolo, a fort bien apprécié le comportement des forces de sécurité et de défense du Burkina Faso.

De Kadiolo à Bobo

Après la bourgade de Hèrèmakono, frontalière du Faso, nous avons foulé le sol burkinabè, à Kologo, où se dresse le premier poste de contrôle. Au Faso, à chaque corps est dédié un poste. Les forces de l’ordre ne s’entassent pas sur la même aire  géographique, à l‘instar de la police, de la gendarmerie et de la douane comme au Mali. A Kologo, les policiers règnent en maître : casque bien vissé sur la tête, kalachnikov au poing, un agent occupe le milieu de la chaussée. Armés jusqu’aux dents, deux autres sont assis sous un arbre. Même décor dans le bureau dédié aux premières formalités d’usage.

Première surprise : après avoir étanché leur soif, trois de nos élèves jetèrent à terre les sachets d’eau vides. Séance tenante, on les somma de les ramasser et de les mettre à la poubelle. Deuxième surprise : c’est quand trois autres élèves se mirent à photographier les lieux à l’aide de leur portables. Ils se firent signifier sur le champ d’arrêter leur manège.

A quelques encablures du poste de police, apparaît celui de la gendarmerie. Là, un panneau indique la distance réglementaire à respecter pour le stationnement. Idem pour le poste de douane. Au niveau de tous ces postes, en dépit de la forte chaleur et d’un soleil de plomb, les agents en faction, sur le bitume, assurent la sécurité, imperturbables !

Non loin, sous les feuillages des arbres, sont tapis d’autres agents. Les distances entre les différents corps d’armes permettent d’amoindrir les conséquences en cas d’agression éventuelle, de pouvoir alerter le poste suivant, qui n’est pas du tout éloigné du premier et de circonscrire l’action des malfaiteurs.

Vive le Festimollo !

C’est sur invitation du lycée de Bobo-Dioulasso, le Lycée Provincial Mollo Sanou que la délégation du Lycée de Kadiolo, a pris part, du 18 au 22 mars,  au festival du Lycée Provincial de Mollo Sanou, crypté sous l’acronyme Festimollo. Cela, dans le sillage des précédents rendez-vous de l’intégration sous-régionale tels ‘’Bobo-Dioulasso 2016’’, au Lycée Municipal Vinama Thiémounou Djibril, ‘’Kadiolo 2017’’, au Lycée de Kadiolo, ‘’Kéniéba 2018’’, au Lycée de Kéniéba.  Slams, chorégraphies, sketches, pièces de théâtre, conférences pédagogiques sur les évaluations, conférences sur le fléau de la drogue en milieu scolaire, excursions touristiques ont constitué le menu de ce festival. Y ont participé, aux côtés de la vingtaine de lycées publics et privés burkinabé, les Lycées de Kadiolo, Kéniéba, Kita, Koutiala (Koné Danzié) Bamako (Massa Makan Diabaté).

Quant aux officiels, ils étaient en nombre : la Directrice de l’Académie de Bamako rive droite, le Secrétaire général du ministre de l’Education de l’Alphabétisation et de la Promotion des langues nationales du Faso, le Conseiller technique du ministère du même nom, le représentant du ministère de l’Intégration, le Conseiller  du gouverneur de la région des Hauts Bassins, le Directeur régional de l’enseignement…

Pour un coup d’essai, ce fut un véritable coup de maître, s’est réjoui le Proviseur du Lycée Provincial Mollo Sanou, Soma  Youbadé. Et «Au-delà de l’intégration politique et économique, c’est l’intégration sociale, à la base, qui est le fleuron des intégrations», a laissé entendre un des officiels à la cérémonie de lancement.

Mohamed Koné, envoyé spécial à Bobo-Dioulasso

Commentaires via Facebook :

2 COMMENTAIRES

  1. Ah oui c’est le signe de caractère de l’état serieux. Ces modes d’alerte ne demandent pas “des moyens” que les notre chantent a longueur de journée. Les troupes ne demandent pas ici une lourdeur ou une présence a la con , mais plutôt juste de l’intelligence, de l’agilité, de la confiance en soi, de la distribution tactique basée sur l’anticipation qui rend presque impossible a pouvoir les surprendre, du serieux et de la vigilance immuables, enfin de l’organisation méticuleuses basée sur les smart communication entre les forces, pour des fins des renforts et des ripostes pré-planifiées.

    Mais hélas, quand c’est autour du thé, soldats assis en sandales babini et toujours armes éloignées, au téléphone en train de chatter, toujours parlant aux civils avec l’air plaisantin et de fumisterie, demandant des jetons de “sourafin” aux passagers et voyageurs, oubliant ainsi le zèle des terroristes qui lorgnent pour toute faille pour utiliser l’élément de la surprise a leur avantage… on devient des canards assis sur les étangs des plaines…..c’est toujours les attaques faciles et les défaites!

    Le Burkina culture du serieux (plus ou moins) le Mali culture de la plaisanterie même devant la mort.

  2. Ah oui c’est le signe de caractère de l’état serieux. Ces modes d’alerte ne demandent “des moyens” que les notre chantent a longueur de journée. Les troupes ne demandent pas ici une lourdeur ou une présence a la con , mais plutôt juste de l’intelligence, de l’agilité, de la confiance en soi, de la distribution tactique basée sur l’anticipation qui rend presque impossible a pouvoir surprendre, du serieux et de la vigilance immuables, enfin de l’organisation méticuleuses basée sur les smart communication entre les forces, pour des fins des renforts et des ripostes pré-planifiées.

    Mais hélas, quand c’est autour du thé assis en sandales babini et toujours armes éloignées, au téléphone en train de chatter, toujours parlant aux civils avec l’air plaisantin et de fumisterie, demandant des jetons de “sourafin” aux passagers et voyageurs, oubliant ainsi le zèle des terroristes qui lorgnent pour toute faille pour utiliser l’élément de la surprise a leur avantage… on devient des canards assis sur les étangs de plaines…..c’est toujours les attaques faciles et les défaites!

    Le Burkina culture du serieux (plus ou moins) le Mali culture de la plaisanterie même devant la mort.

Comments are closed.