Le Premier ministre Dr Boubou Cisse a effectué une visite de cinq jours du mercredi au dimanche dans la région de Mopti pour constater de visu l’évolution de la situation sur le terrain. La région de Mopti est en proie à une grave crise conséquence de la crise entre dogons et peulhs. Une crise qui a été provoquée par les attaques djihadistes à répétition qui sont parfois attribuées à tort ou à raison à des peulhs. Cette visite du Premier ministre intervient au moment où plus de 70 000 personnes ont fui les violences pour rejoindre les centres urbains.
L’arrivée du Premier ministre dans la région de Mopti a été un ouf de soulagement pour les populations. Il a d’abord rencontré les notabilités de la ville de Mopti ensuite les autorités administratives et politiques. Avant de visiter un centre qui regroupe 137 enfants, dont 73 filles. Après cette série de visite, il a eu une séance de travail avec le tout nouveau gouverneur de la région, le général Abdoulaye Cisse. Ensuite le jeune Premier ministre a pris la route de Bandiagara. Rappelons que cette ville a été fortement secouée par une rumeur qui a semé la panique. Laquelle rumeur faisait croire que les peulhs de la ville devaient vider les lieux. Cette rumeur a d’ailleurs coûté au commissaire Mody Diakité son poste. Le calme est revenu grâce à la campagne de sensibilisation du maire Fousseyni Saye. Dans la cité des falaises, le Premier ministre a insisté sur le mot réconciliation. Il a appelé la population de Bandiagara à une union sacrée pour combattre ceux qui n’ont d’autres objectifs que la division et la haine. Il a poursuivi son périple dans la ville de Bankass où il a procédé à la distribution de plus de 8000 tonnes de céréales. Ce qui a beaucoup soulagé les populations. Mais au-delà de ces dons, les populations souhaitent le retour de la paix pour s’adonner à l’agriculture et à l’élevage. Le Premier ministre s’est ensuite rendu à Koro porteur du même message la paix sur l’ensemble du territoire malien. A Hombori, il s’est rendu au domicile du chef de village qui a été assassiné par des présumés djihadistes. Il a promis aux populations de Hombori plus de sécurité. Il a affirmé que plusieurs garnisons militaires seront installées dans les prochains jours. A douentza , il a tenu les mêmes promesses. Certes sa visite a redonné espoir aux populations, mais beaucoup craignent qu’une fois à Bamako, la région ne soit reléguée au second plan des préoccupations du gouvernement.
Aissata Djitteye