Le Chef du Gouvernement a, entre autres, dénoncé le silence coupable des populations vis à vis des auteurs d’assassinats et de poses de bombes et la manipulation et l’instrumentalisation des citoyens, pour des raisons inavouées, concernant certains dossiers de la nation
Tôt ce dimanche 2 décembre 2018, le Premier ministre, SoumeylouBoubèyeMaïga (SBM), accompagné des ministres de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, de la Sécurité et de la Protection civile, de l’honorable Oumar Sididjé Traoré dit Gaucher, 7ème vice-président de l’Assemblée Nationale, de son conseiller spécial, Assarid Ag Imbarcawane, quitte Bamako à bord de l’avion militaire, la Casa 295, à destination de Gao.
Cette visite du Premier ministre intervient suite à la recrudescence des attaques terroristes et de banditisme dans la région. Dont l’assassinat récent du jeune opérateur Abdoulaye Oumar Maïga.
Deux heures et demie après, l’avion atterrit à l’aéroport de la Cité des Askia. Un dispositif très sobre, composé du gouverneur et du maire l’accueille, appuyé par des honneurs militaires.
Sans tam-tam ni tambours et encore moins de sirène, le cortège se met en branle pour le Gouvernorat.
Rapidement, le chef du gouvernement voit en tête à tête avec le chef de l’exécutif régional, le Général de brigade, Sidiki Samaké.
Ensuite, les deux hommes se dirigent vers la salle de conférences du gouvernorat où attendaient les cadres, la société civile, les chefs coutumiers, les chefs des quartiers, et la presse locale venue en grand nombre.
Après les mots de bienvenue du maire de la commune de Gao, Boubacar Dacka, le porte-parole de la société civile, Mamadou Boulel, s’adresse à l’illustre hôte du jour, en ces termes: ” La société civile saisit cette occasion pour étaler au Premier ministre, les problèmes auxquels sont confrontées les populations de Gao et qui freinent sans nul doute les efforts de paix, de cohésion et de développement”.
L’orateur énumère cinq problèmes: l’insécurité grandissante, le découpage territorial, l’arrêt des travaux de grandes artères, les détonations de Barkhane et l’axe Gao-Sevaré.
En réponse à ces interpellations, SoumeylouBoubèyeMaiga n’a pas porté des gants en s’adressant à ses compatriotes.
D’abord, il soutient que l’Etat est au service du citoyen, du pays. ” L’Etat fera ce qu’il doit faire, sans reculer devant les obstacles. Les populations aussi doivent jouer leur partition.
Comment se fait-il que tous les actes posés, des assassinats, des bombes, des attentats puissent se faire à l’intérieur de la ville, sans qu’on ne puisse retrouver le moindre auteur. Les efforts seront vains si la population n’aident pas les forces de sécurité nationale et internationale”, explique le Premier ministre. Avant de préciser: ” A qui tout cela profite? La pagaille, le désordre profitent à qui? L’Etat sait se préparer pour agir, accroître sa capacité pour agir au moment venu”.
En outre, SoumeylouBoubèyeMaïga dénonce la manipulation, l’instrumentalisation pour des desseins inavoués. “Nous allons avancer et prendre les décisions qui sont bonnes pour l’Etat”, répète SBM.
Concernant les doléances, il dit que des fausses nouvelles ont circulé sur le découpage administratif, les travaux vont redémarrer dès ce lundi ; le financement de la route Gao-Sevaré- Gao sera mobilisé, et qu’il veillera à ce que les obus de Barkhane ne portent pas atteinte à la santé des populations.
Il conclut en ces termes: ” A chacun de choisir son camp, entre la paix et la pagaille”. Nous y reviendrons.
El Hadj ChahanaTakioudépuis Gao
Bonjour
Vérité & Sincérité sont essentielles!
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