Incroyable mais vrai : le PDG de Gana Transport et non moins député URD, élu en commune II sur la même liste que Hady Niangando du CNID et Mohamed Lamine Haïdara dit Mao du MPR, Mamadou Diarra a été sérieusement tabassé par des policiers. C”était dans la nuit du lundi 10 décembre aux environs de 21 heures à l”hôpital Gabriel Touré. Comment cela est – il arrivé ?
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Selon l”honorable Mamadou Diarra que nous avons rencontré hier mardi 11 décembre, dans l”après – midi, à son domicile sis à la zone industrielle, un de ses amis est venu le chercher pour aller rendre visite à un malade à l”hôpital Gabriel Touré. A leur sortie, ils ont vu un attroupement devant l”urgence. C”était autour d’un car " Banimonitié " dans lequel le personnel de l”hôpital s”affairait à sortir plusieurs blessés et même des morts.
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"Il semblerait qu”un accident s”était produit sur la route de Bougouni entre deux cars :Banimonitié et Sama Transport. En ma qualité de transporteur et surtout d”élu national, je me suis approché des gens et je suis parvenu à rentrer dans la salle des urgences. Là, j”ai découvert une connaissance de Bagadadji qui a une jambe facturée et sa femme dans le coma. Je lui ai demandé de m”expliquer les circonstances de l”accident. Il m”a dit qu”ils sont ici depuis une trentaine de minutes mais que personne ne s”occupe d”eux. Il avait une ordonnance en mains. J”ai pris celle-ci et je l”ai payée. Entre temps, les policiers étaient en train de faire lespoches aux blessés afin de les dépouiller de leurs sous. Ils m”ont vu et m”ont demandé ce que je faisait là. Je leur ai montré mon macaron avant de leur dire que je suis député et qu’il est de mon devoir d”apporter à ces blessés assistance et protection. Ils m”ont répondu qu”ils s”en fichent pas mal d”un député et qu’ ici ce n”est pas l”Hémicycle. J”ai continué mes explications en leur disant que j”ai des connaissances parmi les blessés et je suis disposé à payer les ordonnances de tous ceux qui n”ont pas d”argent avec eux. Ils n”ont voulu rien comprendre et m”ont demandé de sortir. J”ai refusé et subitement l’un d”entre eux m”a donné un coup de poing à la poitrine et un autre m”a balayé jusqu”à ce que je suis tombé sur les malades. Ensuite, ils m”ont pris à quatre comme un vulgaire individu avant de me jeter dans la cour. Tous mes sous et mes deux téléphones sont tombés. En appelant sur place, on a découvert sur les policiers mes téléphones " nous a confié l”honorable Mamadou Diarra.
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Ensuite, celui-ci s”est immédiatement dirigé vers le Groupement Mobile de Sécurité (GMS) pour leur expliquer le comportement peu orthodoxe, voire scandaleux des agents à son endroit. Il n”a reçu aucune oreille attentive auprès des responsables de garde. Il s”est alors dirigé à Lafiabougou chez le président de l”Assemblée nationale, Dioncounda Traoré. Là également, les gardes de faction lui ont dit que le président est déjà au lit. Finalement, il s”est rabattu sur la brigade territoriale qui lui a promis de déclencher une enquête.
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Auparavant, il avait appelé le médecin attitré de l”Assemblée nationale, M”Beffon Cissé, pour lui fait part des douleurs qu”il ressentait. Celui-ci en déplacement depuis Bougouni, lui a conseillé d”aller à l”urgence de Missira. C”est là qu”il a reçu les premiers soins et passer quelques analyses. Dans la matinée d”hier mardi 11 decembre, il a fait une radiographie et n”a pas pu participer aux débats sur le projet de loi des Finances, l”un des plus importants de l”année.
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La violence policière s”abat tous les jours sur des paisibles citoyens en toute impunité. Ainsi va désormais notre démocratie. Il y a peu c”étaient des femmes et des jeunes de l”UNPR qui subissaient cette violence. Aujourd”hui, c”est un élu de la nation. Alors, le tour à qui demain? A suivre
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Chahana TAKIOU
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