Violences persistantes perpétrées contre les populations civiles au Centre et au Nord du pays avec de forts relents communautaires : La CNDH condamne et invite le gouvernement malien à assumer ses responsabilités

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Les membres de la CNDH (photo archives)

Dans un communiqué publié hier, mardi 2 octobre 2018, la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) a condamné les violences persistantes perpétrées contre les populations civiles au centre et au nord du pays avec de forts relents communautaires. Elle a aussi invité le gouvernement malien à assumer pleinement ses responsabilités dans la protection des personnes et de leurs biens sur l’ensemble du territoire national.

                                                                           

« La Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) exprime sa très vive préoccupation face aux violences persistantes perpétrées contre les populations civiles (assassinats, enlèvements, tortures, destructions de villages ou de hameaux entiers, etc.) au centre et au nord du pays avec de forts relents communautaires », écrit Me Malick Coulibaly, dans son communiqué.

Face à ces actes qui nuisent aux droits humains, la CNDH, connue pour son combat farouche pour la défense des droits de l’homme, n’a pas souhaité être indifférente. Elle a d’abord condamné avec la dernière énergie les attaques contre les populations civiles, avant d’inviter le Gouvernement à assumer pleinement ses responsabilités dans la protection des personnes et de leurs biens sur l’ensemble du territoire national ; d’engager les autorités judiciaires compétentes à faire entreprendre des enquêtes impartiales, crédibles, transparentes et incisives en vue de poursuivre et juger toute personne impliquée dans ces crimes.

Ce n’est pas tout, la Commission dirigée Malick Coulibaly sollicite une plus grande implication de la Minusma dans la protection des populations civiles, conformément à son mandat tel qu’il résulte de la Résolution 2423 (2018) adoptée par le Conseil de sécurité à sa 8298ème séance, le 28 juin 2018 notamment, l’aliéna (d) du paragraphe 38 qui charge la Minusma « d’assurer, sans préjudice de la responsabilité première des autorités maliennes, la protection des civils menacés de violences physiques (…) » en prenant « des mesures actives et robustes pour protéger les civils, y compris en effectuant des patrouilles énergiques et efficaces dans les zones où les civils sont en danger, et atténuer les risques auxquels sont exposés les civils avant, pendant et après toute opération militaire (…) ».

Elle a enfin appelé l’ensemble des forces armées présentes sur le terrain  à s’abstenir de toute attaque contre les populations civiles, tout en protégeant celles-ci contre de telles agressions.

Boureima Guindo

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