Violations graves des droits humains au Nord-Mali : La CNDH tire sur la sonnette d’alarme

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Face aux actes inhumains et atroces que les rebelles commentent au Nord de notre pays, la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) a attiré l’attention des organisations de droit de l’homme. La présidente de la CNDH, Me Kadidia Coulibaly Sangaré, a en effet échangé avec les journalistes sur la question le mercredi, 5 avril 2012, à la Maison de la Presse.

Depuis le 30 mars 2012, les populations du Nord-Mali sont en train de subir toutes les formes d’atrocités et inimaginables de la part du Mouvement National de Libération de l’Azawad (MNLA) et du groupe armé islamiste Ançar Dine. Les femmes sont violées collectivement et individuellement et souvent en public. Les exécutions sommaires et les enlèvements continuent dans les trois régions du nord (Gao, Tombouctou et Kidal). En outre, les populations civiles font face à une pénurie de nourriture, d’eau potable, d’électricité et de soins de santé avec les saccages et les pillages des magasins de stocks de céréales, des centres de santé et hôpitaux, etc.

La présidente de la CNDH, citant une de leur antenne dans la région, a affirmé qu’une femme a été brûlée vive à Tombouctou parce qu’elle n’a pas respecté les principes de la charia. A titre de rappel, depuis la prise des trois régions du nord de notre pays par les rebelles, le groupe armé islamiste Ançar Dine, dirigé par Iyad Ag Aghaly, a instauré la charia.

Me Kadidia Coulibaly Sangaré, présidente de la CNDH, demande aux réseaux des droits de l’homme et la Communauté internationale de s’impliquer activement pour mettre un terme à ces actes de violations graves des droits de l’homme. Elle a cité notamment les réseaux des institutions nationales des droits de l’homme de la CEDEAO, des institutions nationales africaines des droits de l’homme de l’homme (RINADH), de l’association francophone des institutions nationales des droits de l’homme (AFCNDH), du Comité international de coordination des institutions nationales des droits de l’homme (CIC), de la FIDH, de l’Amnesty International, de l’ONUFEMMES, de l’ONU et du Haut Commissariat aux droits de l’homme.

La présidente de la CNDH insiste sur l’urgence d’intervenir sinon, ce sera le chaos total au nord du pays.

Alima TOURE 

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