Violations des droits de l’homme au centre du Mali : la Minusma adresse un tableau sombre et s’inquiète

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La Minusma a tenu le jeudi 12 avril 2018 son traditionnel point de presse à son siège sis à Badalabougou. Occasion pour  M. Guillaume Ngefa, Directeur de la division des droits de l’homme et de la protection de la MINUSMA  d’exposer la situation actuelle des droits de l’homme au Mali.

A l’entame de ses propos, M. Guillaume Ngefa a exprimé les préoccupations de la Minusma par rapport au nombre de plus en plus élevé d’incidents violents et d’attaques armées survenus ces derniers jours, principalement dans les régions du  centre du Mali, Ségou et Mopti. A ses dires, ces attaques ont conduit à des violations et abus graves des droits de l’homme à l’encontre de civils dont des cas d’exécutions sommaires.

Selon le directeur de la  division des droits de l’homme et de la protection de la Minusma, il y a eu plusieurs cas de violations des droits de l’homme dans ces derniers mois. « Depuis le début de janvier 2018, la division des droits de l’homme et de la protection de la Minusma a documenté au moins 85 incidents majeurs violents et confrontations armées ayant occasionné au moins 180 victimes civiles, dont 18 femmes et 17 enfants », a-t-il  déclaré.Ces incidents, selon lui, ont eu lieu dans 65 localités des régions de Ségou et Mopti.

A en croire Monsieur  Guillaume Ngefa, 55 personnes dont 39 ont perdu la vie dans 22 cas de pose de mine improvisée. A noter que 26 parmi celles-ci sont mortes  au cours d’un seul incident aux environs de la ville de Boni. Aussi, ajoute-il, des groupes armés terroristes et/ou extrémistes et des groupes armés non autrement identifiés ont été responsables d’environ 50 cas d’abus grave des droits de l’homme,notamment 37 cas d’enlèvement de civils, dont  trois représentants d’autorités locales et de chefs traditionnels et religieux, de 8 attaques de transports publics civils et de trois cas d’attaques contre des écoles.

Ce n’est pas tout, la Minusma s’inquiète de la situation des conflits intercommunautaires dans le centre du pays. « La Minusma reste également préoccupée par l’ampleur des violences intercommunautaires dans les régions du centre, lesquelles ont fait au moins une cinquantaine de morts », a-t-il souligné. « En outre, la Minusma a documenté des incendies criminels au moins une centaine de cas, dont 77 uniquement dans la localité de Douna, région de Mopti », a-t-il informé.

Avant de conclure, Guillaume Ngefa s’est félicité de la mission du premier ministre  dans certaines zones au nord et au centre du pays et affirme se réjouir des engagements pris par le gouvernement du Mali pour diligenter et poursuivre les enquêtes appropriées à faire la lumière sur les violations et abus graves des droits de l’homme et à traduire les auteurs en justice.

 

BoureimaGuindo

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1 commentaire

  1. A part compter les morts civiles et militaires y compris de la MINUSMA, que fait cette structure étrange qui ne pense qu’aux perdiems de ceux qui ne sont pas encore morts? Mais ce qui est encore plus malheureux, c’est que les terroristes ne s’attaquent essentiellement qu’aux tirailleurs noirs de la MINUSMA et à quelques soldats de la légion étrangère de France qui, comme son nom l’indique, n’est constituée que de malheureux étrangers.

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