Depuis la survenue de l’incident la semaine dernière, les autorités en charge de la Sécurité ont dépêché une mission d’enquête dans la localité, avec un renfort de 18 gendarmes et 15 militaires.
Il nous revient de sources proches des services sécuritaires que l’incident malheureux est survenu dans la localité de Naï-Diebi, dans le village de Belli, commune rurale de Dialoubé, à environ 70 km de Mopti. Si l’on en croit nos sources, c’est en exécution d’une réquisition émise par le Préfet de Mopti au profit de M. Allaye Samba Hamma Bah, chef de pâturage communément appelée bourgoutière, pour la période du 13 au 28 janvier 2016, qu’une mission de cinq gendarmes s’est rendue dans ce secteur pour lui apporter protection. Une autre tendance affiliée à M. Bocar Bah s’est alors opposée à cette mesure en se prévalant d’une réquisition de la justice. Une première réquisition lui avait effectivement été délivrée avant d’être retirée. Par la suite, affirment nos sources, la même réquisition aurait été renouvelée par les soins de la justice. Non content de la protection dont bénéficiait la première tendance, le fils de Bocar Bah aurait alors organisé une contestation contre les forces de l’ordre en mission commandée dans la zone. Il sera finalement interpellé le 19 janvier 2016, vers 11 heures, par les gendarmes en poste et conduit à Mopti. C’est à la suite de cet incident que le poste de gendarmerie a été attaqué vers 19 heures et les trois gendarmes de service abattus sur place. Des voix s’étaient alors levées pour dénoncer ce qu’elles croyaient être une attaque djihadiste.
Depuis la survenue de l’incident une mission d’enquête séjourne dans la localité, avec un renfort de 23 hommes dont 18 gendarme et 15 militaires.
A présent, il faut dire qu’un certain nombre d’interrogations résistent à l’analyse de ces informations. Comment s’est-on en effet retrouvé en présence de deux réquisitions pour le même pâturage, l’une délivrée par le Préfet et l’autre par la justice ? Qui des deux autorités (administrative et judiciaire) a donc empiété sur les compétences de l’autre ?
Il importe de rappeler que les «bourgoutières» font l’objet de grandes convoitises entre les éleveurs dans la région de Mopti. Erigés en plusieurs points de passage, ces bourgoutières sont en général compartimentés selon les localités et ce, depuis de longues dates. Plusieurs points de traversée sont concernés par l’exploitation de ces pâturages et les oppositions entre villages et responsables rivaux sont courantes.
Bakary SOGODOGO
Monsieur Sogodogo, les gendarmes étaient bien dans une zone Djihadiste si vous ne le savez pas. C’est le nid des Djihadistes peulhs et l’enquête dont vous parlez se fait avec qui car personne ne collabore avec les autorités dans cette zone. la zone dont tu parle jusqu’à Djenné les Djihadistes ont envahit toute la bande. Les Directeurs menacés de mort ont fermé presque toutes les écoles de la zone. Vous savez dites la vérité aux autorités au lieu de mentir car ce problème va échapper une fois de plus à nos forces de l’ordre si ils démantèlent pas dès maintenant ces nids de terroristes. Mon frère viens à Mopti et tu comprendra que c’est clair. Les gendarmes ont été confiés à des Djihadistes c’est tout
c'est un problème de mal gouvernance qui provoque les tueries. Comment expliquer la délivrance de deux réquisitions par deux autorités dans la même région pour le même problème. Est- ce une compétition entre justice et préfet ? Autour de quoi ? Ne peuvent elles pas se concerter pour prendre la meilleure décision ? C'est moins les éleveurs qui sont responsables de la mort des gendarmes que les représentants de l'Etat. Pourtant, il n'y aura aucune sanction de ses autorités qui ont fait preuve de leur incurie. les pauvres éleveurs seront emprisonnés, comme d'habitude. Ce qui donnera du poids au message de Amadou Kouffa. Pourquoi ne pas se révolter contre un tel Etat dont les 1ers représentants sont les 1ers à violer ses règles ? Voilà comment naissent les révoltes ? les frustrations, l'injustice, la corruption.
c'est un problème de mal gouvernance qui provoque les tueries. Comment expliquer la délivrance de deux réquisitions par deux autorités dans la même région pour le même problème. Est- ce une compétition entre justice et préfet ? Autour de quoi ? Ne peuvent elles pas se concerter pour prendre la meilleure décision ? C'est moins les éleveurs qui sont responsables de la mort des gendarmes que les représentants de l'Etat. Pourtant, il n'y aura aucune sanction de ses autorités qui ont fait preuve de leur incurie. les pauvres éleveurs seront emprisonnés, comme d'habitude. Ce qui donnera du poids au message de Amadou Kouffa. Pourquoi ne pas se révolter contre un tel Etat dont les 1ers représentants sont les 1ers à violer ses règles ? Voilà comment naissent les révoltes ? les frustrations, l'injustice, la corruption.
Comments are closed.