Vague d’attaques au Nord et au Centre : Plus de 40 morts et des blessés

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Le nord du Mali a subi cinq attaques depuis juillet 2018
Le nord du Mali a subi cinq attaques depuis juillet 2018 (photo d'illustration) © AFP/Philippe Desmazes

Des attaques meurtrières et embuscades contre les forces maliennes et des populations civiles ont repris dans le Nord et au Centre du pays. Bilan ?  Au moins plus de 40 personnes ont été tuées ces derniers jours

Les régions du Nord et Centre font (encore) face à plusieurs attaques terroristes ou des groupes armés. Ils y commettent de plus en plus des attaques sanglantes contre les forces armées. Et les populations civiles ne sont non plus épargnées. Les braquages sont devenus quotidiens.

Au moins 35 victimes (civiles et militaires) en deux jours dans des attaques au Nord et au Centre du Mali, ont été tuées en deux jours dans des attaques, selon des bilans non définitifs.

Dans la région de Ménaka, un village a été attaqué par des hommes armés à motos, le mardi dernier, indique un communiqué du ministère de la Sécurité. Selon ce département, il s’agit d’un affrontement entre les membres de la communauté Idourfane qui a fait 27 morts et un blessé. “Des investigations ont été ouvertes”, a assuré le ministère.
Aussi, deux véhicules d’une mission d’escorte des forces armées (FAMas) ont sauté, le mercredi 25 septembre 2018, sur des engins explosifs improvisés  entre Bambara-Maoudé et Douentza, dans la région de Mopti. Là le bilan reste inconnu

 

Une vingtaine de civils tués Amalaoualou

Une vingtaine de civils touareg ont été abattus en fin de semaine par des assaillants armés dans le nord-est du Mali, près de la frontière nigérienne. Le Mouvement pour le salut de l’Azawad (MSA, issu de l’ex-rébellion) avait fait état dans un communiqué d’un “bilan provisoire” de “sept civils tués dont un vieillard” dans une attaque, le samedi dernier, contre la localité d’Amalaoulaou.

“Vendredi et samedi derniers, au moins 25 civils touaregs ont été tués à Amalaoulaou par des hommes armés. Cinq autres civils ont été blessés”, a déclaré un élu. Les assaillants, à moto “ont tiré sur tous les habitants sans discernement, le visage caché derrière des turbans”, a ajouté cet élu sous le couvert de l’anonymat. Selon une source de sécurité, “les assaillants qui ont tué au moins 25 civils, avaient un véritable plan d’attaque” Un autre élu local a précisé que les tués appartenaient “quasiment tous à la même tribu touareg” et ont été enterrés par leurs parents. “Les djihadistes sont accusés d’être les responsables de ce crime”, a ajouté cet élu, tout en estimant que l’hypothèse d’un règlement de comptes entre différentes communauté touareg, n’était pas “à exclure”.

Aussi, lors d’une précédente tuerie le 25 septembre dans des circonstances similaires à 45 km à l’ouest de Menaka, principale ville de la région, le ministère de la Sécurité avait fourni un bilan de 27 morts, évoquant des affrontements “entre des membres de la communauté idourfane”.

Le dimanche 30 septembre dernier, un convoi des Forces armées maliennes escortant des cars de transport est tombéx dans une embuscade entre Gossi et Hombori. Le  véhicule qui a passé la nuit à Hombori escortait un bus en provenance de Bamako pour Gao. Le bilan fait état d’au moins 2 militaires tués et 2 autres blessé. Une personne qui serait un passager civil a également été blessée. Toutefois, le car et le reste des membres de l’escorte militaire ont néanmoins pu arriver à Gossi.

Par ailleurs, la Commission nationale des droits de l’Homme (Cndh) a exprimé, le mardi dernier, à travers un communiqué, sa préoccupation face aux violences persistantes perpétrées contre les populations civiles (assassinats, enlèvements, tortures, destructions de villages ou de hameaux entiers…) au Centre et au Nord du pays avec de forts relents communautaires.  Face à ces crimes odieux et inadmissibles, la Cndh condamne avec la dernière énergie les attaques contre les populations civiles  et invite le gouvernement à assumer pleinement ses responsabilités dans la protection des personnes et de leurs biens sur l’ensemble du territoire national. Dans le même communiqué, la Cndh engage les autorités judiciaires compétentes à faire entreprendre des enquêtes impartiales, crédibles, transparentes et incisives en vue de poursuivre et juger toute personne impliquée dans ces crimes. Elle  sollicite également l’implication de la Minusma dans la protection des populations civiles conformément à son mandat tel qu’il résulte de la Résolution 2423 (2018) adoptée par le Conseil de sécurité…

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