Un membre du Gouvernorat de Tombouctou au sujet de l’attaque de la MINUSMA et Barkhane : « C’est une nouvelle forme d’attaque qu’on n’avait jamais connue »

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Le camp de la Minusma à Tombouctou victime d'une «importante attaque»
Un casque bleu de la Minusma, à Tombouctou, le 19 septembre 2016 (photo d'illustration). © SEBASTIEN RIEUSSEC / AFP

Samedi 14 avril 2018, un autre jour noir dans les calendriers maliens. Une forte attaque sans précédent a visé cejour-ci le camp de la Mission onusienne (MINUSMA) au Mali et des forces françaises Barkhane à Tombouctou.

Cette attaque qui a commencé aux environs de 14 h (heure locale) a fait 4 h heures avant de se stopper. Le dernier bilan à la date du dimanche 15 avril fait état de 7 blessés et d’un mort du côté des Casques bleus et d’une dizaine d’assaillants tués. Le premier bilan livré par les autorités maliennes faisait état d’une « dizaine de blessés » parmi les troupes françaises.

Sur Twitter, Jean-Pierre Lacroix, chef du département des opérations de maintien de la paix de l’ONU, affirme : « Je déplore la mort d’un Casque bleu et plusieurs blessés suite à une attaque contre @UN_ MINUSMA à #Tombouctou#Mali selon les rapports préliminaires. Toutes mes condoléances et mon entier soutien aux collègues. Notre détermination à soutenir la paix au #Mali reste inébranlable. »

S’il y a toujours des attaques au nord du Mali, il faut noter que cette dernière se caractérise par son exceptionnalité. Elle a surpris toutes les forces de l’ordre. Des tirs d’obus alternés avec ceux des roquettes et l’infiltration de voitures piégées à l’intérieur du camp. « C’est une nouvelle forme d’attaque qu’on n’avait jamais connue. Des tirs d’obus, de roquettes, des explosions, avec peut-être même des kamikazes », affirme un responsable du gouvernorat de Tombouctou.

Les assaillants, aux dires des témoins, se sont munis de véhicules aux couleurs de celles des forces armées maliennes (FAMAS) et des voitures avec le sigle UN, marque de la MINUSMA. Alors que les vaillants soldats font face aux tirs d’obus et de roquettes, ces voitures piégées ont effectué une infiltration malheureuse dans le camp. Certains ont pu s’exploser alors que la dernière a pu être immobilisée. Selon le porte-parole de l’État-major français, le colonel Steiger, « Des tirs indirects de roquettes ou de mortier ont été suivis par l’explosion successive de trois véhicules piégés. Des assaillants ont réussi à entrer, dont certains déguisés en Casques bleus pour semer la confusion ».

En représailles à cette attaque, quatre avions Mirage 2000, deux hélicoptères Tigre et trois Caïmans ont été rapidement déployés le samedi depuis Niamey où ils se trouvaient dans la base française.  Ces avions contenaient des commandos venus pour reprendre le contrôle et sécuriser sans délai la zone aéroportuaire de la ville des 333 saints.

Il convient de noter qu’il y a une recrudescence des violences au Nord et au centre du Mali. Si autrefois l’insécurité se limitait au nord du pays, aujourd’hui le centre devient de plus en plus pire que le Nord. Des attaques récurrentes sont perpétrées contre les populations civiles et les militaires se trouvant dans cette zone.  IBK et son gouvernement n’auraient-ils pas oublié ce pourquoi ils sont venus au pouvoir ? La désintégration du tissu social, les menaces contre la souveraineté nationale font peur à plus d’un. À quand la paix au Mali après l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale ?

Fousseni TOGOLA

 

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