L’arrestation de la deuxième personnalité du Front de libération du Macina, Hassan Dicko et des membres de la katiba Khalid Ibn Walid va certainement faire sauter des verrous dans l’entourage d’Amadou Koufa et éventuellement le démasquer. Son dispositif organisationnel est plus que jamais soumis à rudes épreuves.
L’étau se resserre de plus en plus autour de Amadou Diallo dit Koufa, fondateur du Front de libération du Macina (FLM), une organisation terroriste qui a déplacé le centre de ses activités criminelles vers les localités sud du pays depuis bientôt un an. Son objectif : réussir à implanter la charia dans le sud et le centre du Mali.
La série d’arrestations opérées, ces derniers temps, en son sein, porte un sérieux coup à son dispositif organisationnel mais aussi à sa capacité de nuisance. Pour preuve, c’est la première fois que les forces spéciales parviennent à mettre la main sur un proche collaborateur d’Amadou Koufa à travers l’arrestation, en début de semaine, de Hassan Dicko, non moins deuxième personnalité du Front de libération du Macina (FLM).
S’y ajoutent deux autres terroristes membres de la même organisation qui semaient la terreur à Bamako et environs.
Les interrogatoires de Hassan Dicko et de ses comparses appréhendés pourraient permettre aux agents de remonter aux autres complices tapis dans l’ombre à divers endroits de la capitale et évoluant dans plusieurs secteurs d’activités. Ils pourraient aussi permettre de démanteler les cellules dormantes à Bamako et de lever un coin du voile sur la planque du Fondateur du Front de libération du Macina.
En effet, Amadou Koufa que l’on croyait mort à Konna lors du déclenchement de l’offensive militaire conduite par l’Opération Serval, s’est manifesté en janvier 2014 à la suite de l’attaque des forces de défense et de sécurité à Nampala (11 soldats tués). Après cette attaque barbare et cruelle, l’homme et ses disciples ont multiplié les incursions dans plusieurs localités du pays. De sources concordantes, Amadou Koufa est très mobile et ne reste pas pendant longtemps au même endroit. Beaucoup situent sa planque dans les confins de la région de Mopti.
D’autres, par contre, le disent plutôt dans la région de Tombouctou.
Une chose est sûre, l’arrestation de son fidèle lieutenant et celle des membres de la katiba Khalid Ibn Walid sont autant d’indices que les enquêteurs pourront exploiter pour démasquer ce personnage funeste. Il nous revient que l’homme a débuté les prêches en 2001 lorsqu’il s’est attaqué, pour la première fois, à des grands marabouts, des leaders religieux, des chefs traditionnels et des magistrats en les faisant passer pour des corrompus.
Il s’est violemment attaqué aux pratiquants de la Dawa avant de l’ intégrer en 2008 pour ensuite devenir l’un de ses représentants dans la région de Mopti. Cette intégration dans la Dawa lui a même permis en son temps un séjour en Afghanistan.
Ce prêcheur peul converti au radicalisme religieux dispose de nombreux adeptes passifs et actifs. Il est affilié à plusieurs organisations terroristes dont Ansar Eddine d’Iyad Ag Ghaly, Ansar Charia, entre autres.
Abdoulaye DIARRA
En disant que les magistrats sont corrompus il n’a pas du tout menti. Mais lui-même un cerveau corrompu, rouillé par sa conception religieuse.
Je me demande si les partis politiques ont leur raison d’existence avec leurs représentations imagées tant l’inertie et l’indifférence de la cause républicaine sont remarquables. En effet comment comprendre qu’avec la pléthore de partis dans la région de Mopti, leurs militants n’arrivent pas à signaler la présence et la cache de Amadou Kouffa? Combien de maires arborent le drapeau tricole lors des cérémonies de gala. En la circonstance il faut signaler que le cercle de Macina compte 11 communes, Teninkou en compte 10, Youwarou 06, Mopti central 15 communes, Douentza 15 communes rurales: Dallah, Dangol-Boré, Débéré, Dianwély, Djaptodji, Douentza, Gandamia, Haïré, Hombori, Kéréna, Korarou, Koubéwel Koundia, Mondoro, Pétaka et Tédjé et Niafunké: 8 communes : ( Banikane Narhawa-
Dianké Fittouga – Koumaïra- Léré – N’Gorkou – Soboundou-
Soumpi).
Amadou Kouffa est bien là dans l’une de ces communes rurales.
Pourtant les partis politiques papillonnent dans ces circonscriptions électorales quand les élections pointent. Représentent -ils quelque chose d’utile pour la République? Pourquoi recéler un criminel?
Amadou Kouffa vit forcément au milieu des hommes et communique avec eux quelque soit sa planque. Ses protecteurs savent également que c’est un criminel est recherché.
Les unités de gendarmerie et de police sont médiocres et inefficace en matière de renseignement. Les administrateurs n’ont aucun sens de relation humaine et d’entregent. Les chefs de village n’ont plus d’autorité ou sont complices ou ont peur des représailles.
Dans le Macina, la population est nostalgique de l’ordre social ancien du roi Sékou Amadou du Kounary et les descendants du braves Aguibou TALL. Y pavanent des chefs traditionnels et propriétaires de terres (domaines), des seigneurs communément appelés les “dioro”. Alors, avec toutes ces structures administratives et traditionnelles, qu’on ne me dise pas Amadou Kouffa est introuvable. Le cas Sadam Hussein est là. Avec la complicité locale tout est possible. Amoudou Kouffa est bien dans le Macina. Mais la République vaincra sur lui. Sans indices testimoniales, le chercher reviendra à cherche une aiguille dans une gerbe de foins.
Qu’on ne me dise surtout pas que Amadou Kouffa est un mythe. Il n’est ni un vent, ni une poussière encore moins une simple émanation, c’est un homme comme le commun des mortels. Il faut le retrouver “Dead or alive”.
Merci les FAMAS.
Mais la République vaincra.
VIVE LA REPUBLIQUE.
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