Malgré l’engagement du gouvernement malien dans la lutte pour la sécurité routière, gendarmes et policiers installés aux différents postes de contrôle en quatrième région, continuent toujours par se soucier plus de leurs poches que de la vie des passagers.
C’est ainsi que des fils porteurs d’uniforme de notre pays, sont responsables de pertes de vie humaines à longueur des journées. En effet, chaque jour que Dieu fait, connait son lot de victimes d’accidents de circulation. Le cas de la 4e région reste le plus flagrant puisque l’axe Bamako –Ségou est devenu un axe « accidentogène » par prédilection. La dernière preuve date du dimanche dernier lorsqu’un camion remorque chargé des tonnes de marchandises et de passagers, s’est renversé dans les ravins à quelques kilomètres de la ville de Niono. Cet accident a fait 20 morts et plus de 40 blessés parmi les innocents citoyens qui ont quitté la ville de San, la veille samedi aux environs de 22h en destination de Niono où devrait se tenir une foire de produits agricoles. Les forces de l’ordre alertées à la rescousse sur les lieux du drame ont essayé de se voiler la face en mettant en cause les aptitudes du conducteurs qui, juge-t-on, aurait perdu le contrôle de son engin par fatigue et sommeil. Mais, rien n’est plus dur aux parents qui pleurent aujourd’hui la :disparition de leurs proches que de réaliser que ce sinistre aurait pu être évité si les forces de sécurité chargées du contrôle du transport routier avaient joué leur partition.
C’est très déplorable que des agents payés à la solde du contribuable ne priorisent pas la vie de ce dernier. Cette dernière note doit être très salée pour l’ANASER (Agence Nationale Pour la sécurité Routière) qui doit se rendre compte, à travers les accidents de ce genre, qu’elle se fait duper par des agents postés aux points de contrôle. Ceux-ci feignent la tache qui leur est confiée et font plutôt juste acte de présence pour se laisser soudoyer à chaque passage d’un camion illicitement chargé. On prétend toujours, comme d’ailleurs c’en est le cas pour ce dernier accident en date, mener des enquêtes pour situer les responsabilités alors que le besoin n’y est pas. Dans le cas présent la responsabilité est flagrante et saute aux yeux du dernier des novices qui sait que le ministère a donné des instructions fermes au sujet du transport mixte.
Malheureusement, les fonctionnaires en uniforme censés veiller au respect strict de ces consignes, laissent libre cours à de telles pratiques qui sont devenues monnaie courante à Ségou et ses environs. Le comble est que nul n’a jamais su si ces fameuses enquêtes ont une fois eu droit de cité, mieux, aucun parent de victime n’a jamais été informé de ce qu’elles accouchent.
Si sanctions, il doit en avoir, mieux vaudra, d’ores et déjà, les infliger aux policiers et gendarmes en poste, le soir du samedi dernier, aux points de contrôle allant de San à Ségou en passant par Bla, puisque ce sont eux qui ont ces dernièrs morts sur la conscience.
Rédaction