Trafic de drogues au Mali : Liens avec des institutions de l’Etat

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Une délégation de la Commission sur l’impact du trafic de drogues sur la gouvernance, la sécurité et le développement en Afrique de l’Ouest (WACD) vient de terminer une visite de trois jours au Mali.

 

 

«Le trafic de drogues au Mali doit être traité de manière urgente et différente,» a asséné Edem Kodjo, ancien Premier ministre togolais, ancien secrétaire général de l’OUA et chef de cette délégation de la WACD. «Le pays traverse certes une difficile période de transition, mais cela représente une opportunité de changement. »  Pour se faire une idée précise de la situation qui prévaut désormais au Mali, la délégation a rencontré un large éventail d’interlocuteurs au cours de son séjour, tant à Bamako qu’à Gao, y compris le Président élu S.E. Ibrahim Boubacar Keïta.  Les commissaires ont aussi rencontré des autorités sécuritaires et sanitaires, des sages traditionnels, la chambre de commerce, des membres de la jeunesse et des partis politiques ainsi que des représentants des organisations régionales et de la communauté internationale.

 

 

«Nos rencontres nous ont permis de mesurer l’ampleur du problème et comprendre que les trafiquants de drogues avaient eu des liens non seulement avec des groupes extrémistes au Mali, mais aussi au sein des institutions étatiques, sur fond de corruption institutionnalisée à grande échelle », a constaté le commissaire Mohammad-Mahmoud Ould Mohamedou, ancien ministre des Affaires étrangères de Mauritanie, désormais professeur invité à l’Institut des Hautes études internationales et de développement à Genève et directeur de programme au Centre de Politique de Sécurité de Genève. « Aussi, faudra-t-il réformer les institutions du pays en profondeur pour mettre fin à l’impunité et aux trafics multiples qui entravent le développement. »  La commission reconnaît l’immensité du défi à relever pour le nouveau gouvernement et a donc appelé au soutien de la communauté internationale, à commencer par la coopération régionale, pour doter le pays des ressources nécessaires, notamment en termes d’équipements, d’outils statistiques et de formation.

 

 

En outre, les commissaires ont souligné qu’il fallait reconnaître et faire face à la consommation locale de stupéfiants, qui pose un problème croissant en raison de facteurs tels que le chômage des jeunes, la faiblesse des établissements et de mécanismes de traitement de ses conséquences psycho-sociales et médicales et l’absence de structures d’accompagnement et de réinsertion. Kofi Annan, prix Nobel de la Paix, a lancé la WACD au début de l’année en réponse à la flambée du trafic et de la consommation de drogues en Afrique de l’Ouest au cours de la dernière décennie. La commission, composée d’une dizaine d’éminentes personnalités d’Afrique de l’Ouest, est présidée par Président Olusegun Obasanjo du Nigéria.

 

 

Commentaires via Facebook :

3 COMMENTAIRES

  1. Il est hors de question que ces gens là changent les institutions au MALI.
    Ils auront beaucoup de choses à changer dans leurs pays respectifs.
    qu’ils s’occupent de leurs Etats respectifs.
    L’ennemi n’est pas seulement militaire. Soyons vigilant.
    Par ailleurs bien sur qu’il faut combattre le trafic de drogue car c’est un danger absolu.

  2. Ces personnalités ont intérêts à s’occuper de leurs pays respectifs où il y a énormément de problèmes.
    Le pays parfait n’existe pas.
    Attention aux organismes bidons tout aussi dangereux pour le MALI.
    La destruction du MALI n’est pas que sur le plan militaire .Mais dans des domaines comme celui là aussi.
    Que ses gens là aillent travailler dans leur pays respectifs où il y a aussi des problèmes.
    L’ennemi est partout et se transforme en tout.
    Je suis bien sur pour la lutte contre la drogue .Il faut absolument le combattre et avec tous les moyens Mais cela doit se faire partout dans le monde avec les mêmes méthodes et les mêmes résultats.
    DIEU bénisse le MALI.

  3. Le Mali est dans un état de destruction sociale et économique avancé. Le principal repère est devenu l’argent. Il faut des solutions radicales. La société malienne est à réinventer. À mon avis, aucune solution superficielle ou complaisante ne peut résoudre le mal malien. Il faut beaucoup de courage et l’engagement de tous. Les objectifs escomptés ou souhaités méritent le sacrifice de tous. Il est plus que temps de se ressaisir. Le laisser aller nous affaiblit et encourage des groupes de bandits à nous attaquer. N’oublions pas, le Mali a failli disparaître à cause du désordre et la pratique généralisée de la complaisance.

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