Le procès tant attendu du sieur Mohamed Ibrahim Ag Mohamed poursuivi des faits de flagrant délit de détention illégale et trafic illicite d’armes de guerre et de munitions s’est tenu le lundi 19 mars. Dans la salle d’audience du Tribunal de Première Instance de la Commune VI. Le délinquant a écopé de 5 ans de prison ferme.
L’affaire inscrite sous le N°55 du rôle correctionnel du TPI de la Commune VI a été vite appelé en priorité par le président d’audience, le juge Yaya Koné.
Les faits remontent au 22 février 2012 entre Bamako et Segou. En effet, Mohamed Ibrahim Ag Mohamed, 35 ans quittait Bamako via Segou en partance pour le nord.
A l’embarquement à la gare de la société SONEF, le trafiquant Mohamed Ibrahim oubliait son colis dissimulé dans une natte en matière plastique contenant des crosses de pistolet militaire, des carcasses de fusil mitrailleur PM entre autres. Ce colis suspect attira l’attention des gens qui ont aussitôt alerté la brigade spéciale d’intervention de la police du 10ème A.
L’unité de la brigade spéciale fit des investigations sur place puis donna l’alerte au commissariat de Ségou d’être à la trousse du car immatriculé AA-3167M7 en destination de Gao ou se trouvait à bord le dangereux Mohamed. La brigade spéciale parvint alors à appréhender Mohamed conformément à la mission à elle assignée. Appréhendé, Mohamed était dans la dynamique de ravitailler tout un bataillon.
En effet, en dehors du colis oublié à Bamako, la fouille du car a permis de découvrir que Mohamed Ibrahim Ag Mohamed était en possession d’une importante quantité d’armes de guerre et de munitions. Il avait entre autres, vingt un(21) chargeurs PM, huit cent cinquante trois (853) cartouches, dix (10) ensembles mobiles, dix (10) chambres à gaz, dix(10) couvre culasses, dix (10) carcasses de fusils mitrailleurs PM, cinq (5) crosses, un(1) bar de métal en zinc, des effets d’habillements et des articles en plastiques avec une somme d’argent s’élevant à 859.900 Fcfa.
A l’appel de la cause à la barre, Mohamed reconnut sans ambages les faits à lui reprochés. Il soutient qu’il achète les armes à Bamako avec un certain Ousmane sans autre précision et qu’il les revend au nord arguant que les populations ont besoin d’armes pour leur sécurité. Mais de tout ce qui précède, Mohamed serait membre d’un réseau de trafiquants d’armes basé au nord et qu’il refuse de dénoncer.
Après les débats, le procureur a requis au Tribunal la rétention de Mohamed dans les liens de la prévention et d’entrer en voie de condamnation contre lui au maximum de la peine prévue par la loi, à savoir 5 ans d’emprisonnement.
Ainsi, le Tribunal, statuant publiquement et contradictoirement en premier ressort, au titre de la culpabilité, a déclaré Mohamed Ibrahim Ag Mohamed coupable des faits de flagrant délit de détention illégale et trafic illicite d’armes de guerre et de munitions. Au titre de la répression, le prévenu a été condamné à la peine de 5 ans d’emprisonnement. Ordonne en outre la confiscation des armes au profit de l’Etat du Mali. Dit par ailleurs qu’il lui sera restitué les liquidités retrouvées avec lui.
Daniel Kouriba