Tractations à Ouaga autour de la libération de Kidal : Le Mali intransigeant sur l’intégrité du territoire et le désarmement du MNLA

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Les tractations sont en cours à Ouagadougou en vue du désarmement des groupes armés touaregs. Selon une source proche de la médiation malienne, l’objet des discussions de Ouaga est de voir si les groupes armés remplissent les conditionnalités pour être éligibles au dialogue inclusif qui aura lieu après l’élection présidentielle sous la conduite de la commission dialogue et réconciliation(CDR). Le MNLA ne semble pas disposer à se plier aux conditions posé par Bamako pour être sur la liste de la CDR. Et il n’est pas exclu en cas d’échec que le Mali recourt aux armes pour libérer la ville.

 

 

Blaise Compaoré entre la délégation de Bamako et celle des rebelles touareg le 10 juin 2013 à Ouagadougou  © AFP
Blaise Compaoré entre la délégation de Bamako et celle des rebelles touareg le 10 juin 2013 à Ouagadougou
© AFP

Cela fait plusieurs mois que l’armée malienne avec le soutien des forces africaine et française à bouter hors du territoire national la majeure partie des groupes terroristes qui avaient fait du nord Mali leur sanctuaire. Cependant, il reste maintenant l’équation Kidal ou un groupe d’individus se faisant appelé MNLA, ne veut pas sentir nos forces armées et de sécurité dans cette ville, sous prétexte de crainte d’exactions de la part de nos porteurs d’uniforme. Cependant en plus de la reconquête militaire, les plus hautes autorités ont privilégié le dialogue avec tous les fils de ce pays, d’où la création de la commission dialogue et réconciliation qui est une structure chargée d’amener nos compatriotes vers une paix plus durable. Pour être aussi éligible au dialogue avec cette commission, les autorités maliennes ont posé trois conditions. Il s’agit de déposer les armes, de respecter l’intégrité du territoire national et la laïcité de l’Etat.

 
Pressé par les partenaires, le président de la République a envoyé son émissaire à Ouagadougou pour voir comment inclure le MNLA sur la liste des groupes armés pour le dialogue et les négociations qui seront bientôt enclenchés. Mais curieusement, le MNLA fait impasse sur le respect de l’intégrité du territoire national tout en définissant les modalités du déploiement de l’armée malienne dans la capitale de l’Adrar des Ifogas.

 
Du côté de Bamako même si les autorités sont prêtes à prendre langue avec les groupes armés, il semble que ce n’est pas à n’importe quel prix.
« Le président de la république Dioncounda Traoré est intransigeant sur la question de Kidal, il a eu à dire à tous nos partenaires que le drapeau malien flottera sur la ville de Kidal sans condition. Il reste toujours ferme sur cette position » nous a révélé une source proche du dossier. Pour lui, même si le président avait écarté toute présence de l’armée dans cette ville, il a aussi accepté que l’armée malienne soit sur le terrain encadrée par toutes les forces étrangères présentes pour rassurer l’autre partie. Ces concessions sont jugées insuffisantes par certains de nos partenaires, fait remarquer notre source.
Toutefois, si les négociations échouent le Mali prendra ses responsabilités pour libérer Kidal et permettre la tenue de l’élection présidentielle, a précisé ce haut cadre de l’administration malienne.

 
Kassoum THERA

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4 COMMENTAIRES

  1. Si votre ennemi devient votre parrain, vous voyez le danger.C’est l’occasion inouie pour blaise de solder son compte avec le Mali. Lui qui se donne le droit d’aller chercher les rebelles blessés pour les faire soigner à Ouaga, verra son tour sous peu.On ne se joue pas avec le Mali.C’est un plan de reconfiguration qui a été concocté depuis longtemps et qui consiste à mettre sous tutelle tous les pays de la sous region.Après la Côte d’Ivoire, c’est le tour du Mali et demain le tour de qui? L’histoire nous le dira.Mais comme dit le dicton :”celui qui n’a pas gagné l’autre rive, ne doit pas se moquer de celui qui se noie”.Rirera bien celui qui rirera le dernier. A bon entendeur salut.

  2. La triste réalité a été répétée en boucle: c’est la France qui empêche la libération de Kidal par Gamou et Dakouo, bien qu’elle n’a pas le courage de le dire clairement. Et notre gouvernement fantoche se croit obligé de plier. Alors, il ne reste que la société civile pour faire entendre raison à une France qui se trompe terriblement. SOUTENIR UN MAITRE CHANTEUR NE PEUT QUE MAL FINIR.

  3. Le MNLA n’est pas sérieux l’armée doit prendre kidal par la force, le MNLA a beaucoup de mercenaire libyens qui sont prêts à tout. on a assez négocié le Mali ne peut pas être pris en otage par quelques individus.

  4. Le Mali nouveau est en marche. Que tous les parasites le sachent. Les Maliens n’admettront plus jamais du n’importe quoi de qui que ce soit. Courage Dioncounda! Sur ce point t’as au moins le soutien du peuple en entier.

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