Toute l’énergie qu’il faut au service d’un pays ravive

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Chirfi Moulaye Haidara
Chirfi Moulaye Haidara

Le tableau sombre des événements qu’a connus le Mali en 2012 , le sort des populations qui ont particulièrement souffert des problèmes du septentrion malien, tout cela doit pousser davantage nos compatriotes au bon sens et à la bonne volonté pour que plus jamais ne se reproduisent les dérives qui ont conduit à l’effondrement de l’Etat et à ses conséquences néfastes.

 

 

Le pays a effectivement connu des jours douloureux, traduits, dans les faits, par l’intolérance, la barbarie, les mutilations, les flagellations, les lapidations, les intimidations, les frustrations, les interdictions, la tendance à l’effritement du tissu social etc.

 

 
Des populations non belliqueuses, déjà éprouvées par les problèmes de développement, voire de survie, de contingences intérieures, ne méritent nullement  le calvaire, le spectre  de l’injuste situation si contraignante imposée au Mali, des actes dont les objectifs, les ramifications viennent de loin et dont les impacts à terme dépassent largement le cadre national.

 

 

Mais par le temps qui court, au lendemain des verdicts des urnes pour  l’élection présidentielle de 2013, les moments terribles, naguère vécus,  appartiennent à un passé qu’il n’est pas nécessaire de remonter tellement les blessures  ne sont pas encore cicatrisées.

 

 
Prenant favorablement en compte l’actuelle évolution positive des événements, et n’étant qu’une voix parmi tant d’autres, nous nous permettons, en humble citoyen, d’adresser  des messages forts en direction surtout des populations laborieuses afin de susciter la recherche de l’unité sacrée autour de l’essentiel : sauvegarder le Mali tout en œuvrant à son renouveau, à l’épanouissement qui lui sied.

 

 
Partant du désarroi des populations que nous côtoyons au quotidien et de la gravité des problèmes résultant des différentes crises qui ont secoué le Mali pendant plus d’un an (crise sécuritaire, crise institutionnelle, humanitaire, voire crise de confiance), nous ne pouvons que  lancer un appel vibrant quant aux dispositions et aux mesures à envisager pour gérer au mieux la période post transition aux fins d’une véritable réconciliation nationale, inscrite dans l’harmonie.

 

 
De la maîtrise de la demande sociale et de la satisfaction du besoin urgent d’opérer le changement y afférent   dépendent  les conditions idoines pour que plus jamais le pays ne revive, d’une manière ou d’une autre, “le cataclysme”, les horribles drames de 2012.

 

 
Il importe cependant, dans cet ordre d’idées, que les maliennes et les maliens se ressaisissent rapidement pour tendre leurs efforts et leurs possibilités vers l’avenir, le bonheur commun.

 

 
La porte reste, à notre avis, ouverte aux opportunités qui s’offrent aux autorités politiques et administratives pour ramener la paix sociale, réconcilier les cœurs et les esprits dans le respect d’un Mali pluriel et riche de son exceptionnelle diversité ethnique et culturelle.

 

 
Il importe donc à chaque citoyen, et par delà, à toute la communauté nationale de s’assumer, de faire preuve de sacrifice et de large ouverture d’esprit en vue de contribuer largement à l’éclosion du Mali nouveau et à l’anéantissement de l’ensemble des freins et obstacles susceptibles de  mettre en cause  une  stabilité sociale multiséculaire.

 

 
C’est à ce prix, à ce sacrifice de plus, que  les populations, apprendront à mieux se connaître, à cohabiter dans un respect réciproque pour œuvrer en commun et gagner la seule bataille qui vaille , à savoir celle du développement durable ,dans la paix et la concorde définitives ,  un développement inspiré par la bonne gouvernance que chaque citoyen, à tout instant, appelle de tous ses vœux pieux.
Vivement  un  Mali uni, fraternel et réconcilié. Amen!
Bamako, le 23 août 2013

 

 

Par Chirfi Moulaye HAIDARA, Chercheur  Badalabougou.

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