Terrorisme : le Sud du Mali face à l’équation jihadiste

0

Selon le ministre de la défense, les attaques de Nara et à Fakola sont menées par des assaillants qui se déplacent facilement le long des frontières. « Face à cette situation, il faut un renforcement de la sécurité au niveau des frontières. Cela en coopération avec les forces des pays voisins », a déclaré le ministre Tiéman Hubert Coulibaly.

Samedi, des groupes d’hommes armés ont attaqué la localité de Nara, non loin de la frontière mauritanienne, faisant trois morts dans les rangs de l’armée. Une dizaine de terroristes ont été également neutralisés. Vingt quatre heures plus tard, une incursion de présumés jihadistes a été signalée à Fakola, localité frontalière de la Cote d’Ivoire.

Les assaillants ont saccagé plusieurs bâtiments administratifs et hissé un drapeau islamiste avant de prendre la fuite. La situation reste tendue dans ces différentes localités où les populations ne dorment que d’un œil. Et cela en dépit du renforcement du dispositif sécuritaire.

« Nous remarquons un certain laxisme de la part de nos autorités », a fulminé le maire de Fakola. Selon lui, les autorités du pays ont été alertées depuis l’attaque de Misséni sur la présence de présumés jihadistes dans la forêt classée

Pour certains spécialistes des questions de sécurité l’Etat doit prendre des mesures d’anticipation pour prévenir ces attaques. Cela passe selon eux par le déploiement de troupes aux frontières de la Mauritanie et de la Côte d’Ivoire où se trouvent deux grandes forêts classées : la forêt du «Ouagadou» et celui de «Saman». « Les forces armées maliennes ne peuvent pas se limiter à repousser les attaques, mais ils doivent les traquer jusqu’à leur retranchement », a déclaré un élu local.

SORO

Attaques jihadistes : Quand la peur change de région !

Trois attaques terroristes en l’espace d’un mois, dans la partie Sud du Mali où un semblant de sécurité a jusqu’ici régné. Le bilan est inquiétant et la panique est en train de changer de zone.

Après Misséni le 10 juin, Nara le 27 juin, c’est la localité de Fakola qui a reçu la visite des présumés jihadistes ce dimanche 28 juin, saccageant et brûlant plusieurs bâtiments administratifs. La fréquence de ces attaques et la facilité avec laquelle elles sont perpétrées commence à installer de la peur au sein des populations basées dans le sud du pays.

Même si plusieurs groupes se disputent la paternité de ces attaques, une chose est sûre les auteurs de ces différentes incursions sont des terroristes qui sont déterminés à transporter la hantise terroriste dans le sud du pays. La signature de l’accord pour la paix et la réconciliation par le Gouvernement avec les groupes rebelles avait suscité de l’espoir pour beaucoup de Maliens.

Pourtant ceux-ci ont commencé à déchanter, seulement quelques jours après l’aboutissement de ce long processus, on assiste à une recrudescence de la violence. Mais cette fois-ci dans le sud du pays. Les populations de certaines localités ne dorment plus que d’un œil. Et les conséquences de cette psychose risque d’être amères pendant cette période hivernale.

Selon un élu local de la région de Sikasso, cette insécurité pourrait négativement impacter sur la campagne agricole dans la région. «C’est pourquoi nous demandons que les dispositifs sécuritaires soient renforcés», a-t-il déclaré. A Nara un habitant a témoigné que suite à l’attaque de ce week-end, plusieurs personnes ont déjà quitté la ville, craignant une nouvelle attaque des «forces du mal»

SORO

Commentaires via Facebook :