De Bamako en passant par Alger, les relations diplomatiques de la France avec les capitales de ses deux pays du Sahel ont connu une évolution tumultueuse la semaine dernière. De quoi s’interroger sur l’avenir de l’armée française qui voit son hégémonie au Sahel se détruire peu à peu.
Le ton condescend utilisé ce dernier temps par le Président français, Emmanuel Macro, à l’égard de certains dirigeants de ses alliés du Sahel est à l’origine de la détérioration des relations diplomatiques entre l’ex-puissance coloniale et Bamako d’une part et Alger de l’autre. Le discours du premier ministre de la transition, Choguel Maïga, à la tribune des Nations-Unies a été le bouc émissaire pour les autorités Françaises d’utiliser un ton paternaliste contre les autorités de la transition du Mali.
La colère de Emmanuel Macron contre le Mali n’est certainement pas née du discours du premier ministre Malien, mais surtout des rumeurs sur la signature d’un éventuel accord entre le Mali et une société paramilitaire russe pour la formation des éléments de l’armée malienne et les autorités. Bien que La France a consenti de nombreux efforts aux côtés des forces armées et de défense du Mali et ses alliés du Sahel dans la lutte contre terrorisme, elle ne doit pas perdre l’idée que le Mali est un pays souverain , donc libre de sceller un partenariat militaire avec n’importe quel pays du monde, à chaque fois qu’il estime que son intégrité territoriale est menacée. Et c’est ce que les autorités de la transition semblent comprendre en se tournant vers la Russie pour doter son armée d’une flotte aérienne et des équipements de types divers pour recouvrer son intégrité territoriale qu’elles ont perdu depuis près d’une décennie. Les autorités de la transition malienne n’ont-elles pas raison de trouver d’autres partenaires après huit ans d’intervention de l’armée française sans que la menace terroriste ne soit totalement écartée.
Alors qu’à peine la junte militaire ait relancé l’axe Bamako-Moscou pour que notre armée nationale soit dotée des hélicoptères avec des munitions offerts gratuitement pour renforcer nos forces armées et de sécurité. Cette acquisition de ces avions de combat unanimement saluée par la population permettra d’éviter aux soldats maliens d’être toujours dépendant des Forces étrangères à chaque fois que les besoin d’un engin aérien se font sentir. Aujourd’hui avec la fermeture de l’espace aérien algérien aux avions militaires français, le déploiement de ses hélicoptères est plus qu’une nécessité. Et s’avère comme une alternative si jamais l’armée française décidera définitivement de plier bagages.
L’escalade diplomatique entre la France et l’Algérie provoquée toujours par le locataire de l’Elysée, qui excelle ces derniers jours dans un ton condescend envers les Etats du Sahel, doit être mis à profit par Alger et Bamako pour renforcer la coopération militaire dans le cadre de la lutte contre le terrorisme sur cette frontière long de plusieurs centaines de Km.
Coup dur pour les opérations de Barkhane
Bien que Bamako soit resté silencieux après les propos durs d’Emmanuel Macron contre la transition en cours au Mali, l’Algérie, quant à elle, n’a pas gobé que la France continue à se comporter sans égard contre elle. Alger à non seulement rappelé son ambassadeur, mais à automatiquement pris des dispositions à la hauteur de la gravité des propos de Macron. Ce, en procédant à la fermeture de ses frontières aériennes face aux avions militaires français qui tentent de se rendre au Sahel. Ce qui représente un coup dur pour Barkhane qui a nécessairement besoin de l’espace aérien des algériens pour mener efficacement ses opérations contre les mouvements des groupes armés terroristes. La présidence algérienne dénonce « l’ingérence inadmissible dans ses affaires intérieures » et ne cache pas sa déception face aux propos de Macron qui, selon elle, « heurtent fondamentalement les principes devant présidés à une éventuelle coopération algéro-française en matière de mémoire ».
En attendant que les esprits se calment et d’un dénouement heureux soit trouvé sur cette escalade diplomatique d’une part entre la France et le Mali et l’Algérie d’autre part, Emmanuel Macron doit utiliser une diplomatie à l’égard de ses alliés du Sahel si jamais il voudrait que son armée continue à participer à la lutte contre les groupes armés terroristes. Un changement de ton qui serait profitable à tous tant pour la France et l’Algérie en passant par le Mali qui ont des intérêts dans ce vaste territoire du Sahara.
Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net
Je conseille fortement aux autorités Maliennes de saisir cette opportunité pour renforcer nos collaborations militaires avec l’Algérie. L’Algérie peut jouer un rôle extrêmement important pour nous aider à contrôler les mouvements des différents groupes terroristes et narcotrafiquants dans cette zone.
Emmanuel Macron semble avoir de sérieux problèmes de communications. Il aurait même été récemment giflé par un Français de France. Son ton à l’allure paternelle et son arrogance Sarkozienne sont vraiment irritants.
Je pense que la France va passer plusieurs années à réparer ses erreurs dans le monde…
Peut-être qu’il pense qu’il suffit de coucher tous les jours avec une vielle dame pour prendre tout le monde de haut.
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