Pour anticiper les conséquences de la tension qui prévaut depuis trois mois entre les agents forestiers en fonction dans la zone de Kalana et les éleveurs de la localité, la Fédération des groupements interprofessionnels du bétail et de la viande du Mali (Fébévim), à travers des correspondances, vient d’alerter les plus hautes autorités dont le président de la République.
S’appuyant sur le procès-verbal de constatation de l’assemblée générale des éleveurs de la 3e région, tenue à Niassoumala dans le cercle de Yanfolila réalisé par l’étude de Me Zoumana Ntji Doumbia, la Fébévim vient d’adresser au président de la République et à plusieurs structures une lettre d’alerte de raquettes et d’exactions dont font l’objet des bergers et des éleveurs du fait de certains agents forestiers dans la zone de Kalana.
La lettre de la Fédération souligne que les éleveurs de la 3e région, les bergers et leurs bêtes sont victimes de violences, de raquettes et d’exactions en tout genre de la part des agents des eaux et forêts de Kalana et de certaines autorités et populations de la Guinée-Conakry.
La Fébévim de corroborer ces accusations avec le procès-verbal du constat d’huissier de l’assemblée générale des éleveurs victimes des agents de service des eaux et forêts de l’arrondissement de Kalana. Le constat d’huissier relève que plus de 70 éleveurs et bergers ont déclaré avoir subi des raquettes par les forestiers dont les montants varient entre 10 000 F CFA et 225 000 F CFA.
De plus, le président de la Fébévim indique dans la lettre que les transhumants maliens continuent de subir des dégâts matériels et moraux sur le territoire guinéen du fait du non-respect par les populations et les autorités de ce pays des accords bilatéraux et les liens séculaires qui lient le Mali et la Guinée.
Et la Fébévim d’inviter les plus hautes autorités d’engager des actions urgentes, justes et appropriées pour circonscrire ce conflit latent.
Il est à rappeler qu’en plus du président de la République, cette lettre d’alerte a aussi été adressée au Premier ministre, au président de l’Assemblée nationale, aux ministres sectoriels et à la présidente de la Casca.
Oumar B. Sidibé