Des hommes en armes sillonnent la zone qui n’est pas sous contrôle des forces de sécurité. Fréquemment, les usagers des axes Niono-Ténenkou et Macina-Ténenkou sont visés par les bandits. A la mi-janvier, des forains en provenance de Niono étaient tombés dans une embuscade des malfrats qui ont emporté plus de quatre millions de Fcfa. Mi-mars de nouveau, une bande de malfaiteurs a attaqué un convoi de véhicules de forains sur la route de Macina. Bilan : une dizaine de millions emportés. Les brigands ont raflé les bagues, bracelets, téléphones portables des malheureux passagers.
Quelques jours auparavant, un véhicule avait échappé à un guet-apens sur la route de Niono à moins de 5 km de Ténenkou. Le chauffeur ayant aperçu à distance un individu qui lui adressait des signes, refusa de s’arrêter et fonça sur lui. Le bandit sauta de côté pour ne pas être écrasé. Ses complices jaillirent alors des buissons où ils étaient embusqués et ouvrirent le feu. Ayant raté leur cible, les bandits ont pourchassé le véhicule à motos sans succès jusqu’à Ténenkou. C’était la deuxième attaque contre ce véhicule qui transporte habituellement des marchands de bétail qui se déplacent avec de fortes sommes.
La dernière attaque en date a eu lieu sur la route de Niono à 20 km de Ténenkou dans la nuit de dimanche à lundi. Les bandits, selon les passagers, étaient une quinzaine, tous de peau blanche, arborant des armes de guerre. Ils ont attaqué deux véhicules venant de la foire de Niono pour Ténenkou. Ces véhicules appartiennent à un transporteur nommé Bakaridian et l’un d’eux, selon des témoins, a pu s’échapper. Les bandits, qui ont stoppé le second véhicule, ont opéré en deux groupes. Pendant que l’un des groupes encerclait le camion et surveillait les alentours, l’autre soumettait les passagers et leurs bagages à une fouille méticuleuse.
Le bilan de cette attaque est d’un mort et d’une somme considérable d’argent volée. La victime a reçu des balles dans l’abdomen lorsqu’il a tenté de s’enfuir tandis que les passagers, attendaient leur tour d’être fouillés, couchés à plat ventre par terre, mains liées dans le dos. Chef de village de Manguila, le défunt, âgé de 55 ans, s’appelait Baba Tamboura. Manguila est un village de la commune rurale d’Ouro Ardo, dans l’arrondissement central de Ténenkou.
Les bandits se sont évanouis dans la nature après avoir avaient opéré paisiblement et méthodiquement. Ils ne semblaient pas s’inquiéter de la présence dans la zone d’une patrouille menée par un détachement des forces armées basé à Dioura. Les militaires avaient pourtant quitté Ténenkou le soir même vers 18 heures. Mais les bandits avaient certainement des renseignements sur leur position.
Quand la nouvelle de l’attaque est parvenue à Ténenkou, lundi matin, un détachement de la gendarmerie, avec à sa tête l’adjoint du commandant de brigade, l’adjudant-chef Tiengogo Coulibaly, accompagné du médecin-chef adjoint du CSREF, s’est rendu sur les lieux du drame pour établir le constat. C’est ainsi que les gendarmes ont découvert la victime, le ventre perforé de balles, et ont ramassé des douilles.
L’enterrement s’est déroulé à Manguila. La délégation des autorités locales était conduite par le nouveau sous-préfet central de Ténenkou, Siaka Souleymane Sanogo, qui a exprimé la compassion du gouvernement à la famille du disparu. L’émotion et la tristesse étaient au comble dans le village.
L’inquiétude est à son paroxysme aujourd’hui dans le cercle de Ténenkou du fait des attaques répétées des coupeurs de route qui semblent avoir toujours le temps d’opérer avant de disparaître sans être inquiétés. Il appartient aux forces armées et de sécurité de traquer ces bandits pour les arrêter et les mettre à la disposition de la justice.
M. DEMBELE
AMAP-Ténenkou
le sort de ténenkou se trouve entre les mains des ténenkois. Une localité qui des cadres biens placés dans la scène politique et administrative mais qui ne valent riens. une chose est sur personne ne va construit ténenkou à votre place.
comment pouvez vous dire une chose pareille ces pauvres gens doivent etre protégés pas l’état, comme tout malien
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