Boutiques fermées, marché et rues déserts. C’est le triste visage qu’offrait la ville de Nara dans la journée du jeudi 19 janvier. Seuls étaient visibles les porteurs d’uniformes qui ont multiplié les patrouilles dans la ville et dans les localités voisines. Un communiqué du maire de la ville, relayé par l’unique radio de la place, faisant cas de la présence d’un «convoi non identifié» à 50 kms de la ville, est à l’origine de la psychose généralisée à travers tout Nara. Ce n’est que vers le petit soir que les habitants terrés chez eux ont commencé à pointer le bout du nez au dehors.
C’est dire donc que depuis les attaques des bandits armés survenues le mardi dernier à Ménaka, puis le mercredi à Tessalit et Aguel Hoc, toutes les villes du pays, situées dans les régions nord, ont renforcé leur degré de vigilance en vue de mettre en échec toute action belliqueuse.
C’est justement dans ce contexte que des militaires en patrouille, le jeudi 19 janvier, ont aperçu un convoi fort de près d’une dizaine de véhicules à une cinquante de kilomètres de Nara. Ces derniers ont, aussitôt, informé les autorités militaires de Nara. Qui, à leur tour, ont alerté les unités de police et de gendarmerie de la localité. Le préfet du Cercle, mis au courant de la situation, a, à son tour, informé le maire.
L’affaire a aussitôt pris une autre tournure. Puisque ce dernier n’a pas su faire preuve de discrétion. Il informera la radio rurale de Nara qui s’empressa de divulguer la nouvelle à travers la ville. Ce fut le sauve-qui-peut. Le marché s’est vidé de son monde, les boutiques ont fermé, les services administratifs furent vidés de leur personnel.
Les différents responsables des forces de sécurité de Nara (gendarmerie, garde et police nationales) ont multiplié les coups de fil avec leurs homologues d’Adel Bakrou, première ville mauritanienne.
Il est important de rappeler que Nara a, de tout temps, été dans le collimateur des bandits armés. On s’en souvient, il y a de cela quelques années, des forains ont été dépouillés de leurs biens et leurs véhicules confisqués. Ce n’est pas tout, des forces de sécurité de
Abdoulaye DIARRA