Succession des grèves au Mali : Un risque d’asphyxie sociale ?

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Déjà sous perfusion sécuritaire, notre pays échappera-t-il à la perfusion économique ?Comme une hyperbole qui amorce sa phase de descente, le Mali chute inexorablement vers les abimes. Quoi qu’ils fassent, le tigre et son patron ne donnent pas l’impression de pouvoir redresser la situation. Depuis la réélection controversée d’IBK, tout va mal au Mali. Plus rien ne fonctionne dans les règles de l’art. L’incertitude règne désormais dans les esprits les plus optimistes. Les caisses de l’Etat sont désespérément vides. Ignorant que tout système meurt de ses propres excès, le régime est devenu son propre bourreau.Le système risque de s’effondrer de l’intérieur, car il arrivera un moment où la cohésion de façade entre le premier ministre et le RPM se disloquera.

Comme si cela ne suffisait pas, la grève de l’UNTM complique dangereusement la situation. Après plusieurs avertissements adressés sans succès au gouvernement, l’Union Nationale des Travailleurs du Mali (UNTM) est passée à l’acte le mercredi dernier. Tout comme les quelques grèves parcellaires ici et là, la puissante centrale syndicale a décidé de briser le dialogue de sourds Imposé par le gouvernement en paralysant le système pendant 72 heures. Malgré les tentatives de sabotage, le succès a été total. Un service minimum dans les hôpitaux et les centres de santé. Pas de cours dans les écoles qui avaient donné le ton depuis le lundi suite à un mot d’ordre de la synergie des syndicats enseignants. Les banques et les transports ont été également très affectés. Une administration quasiment bloquée. Même s’il est difficile d’évaluer avec exactitude le coût économique de cette grève, nul besoin de dire que les caisses de l’Etat ont connu une véritable saignée. Malgré tout, le gouvernement joue au dilatoire. Si une crise économique devait se greffer à la crise sécuritaire qui étouffe une bonne partie du pays, le risque d’effondrement est total selon bon nombre d’observateurs. La cohésion sociale déjà en panne risque d’être asphyxier. Dans un pays ou le gouvernement n’est responsable de rien, le peuple ne peut compter que sur lui-même pour se sortir d’affaire. En plus des grèves, si la tendance sécuritaire actuelle continue, il y a fort à parier qu’on assistera à une insurrection populaire.

Le Wassoulounké

Source : L’espion aujourd’hui

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