Sortie de crise : Les constats positifs du groupe de soutien et de suivi

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La rencontre d’hier est la suite des efforts de la communauté internationale à aider le pays à sortir de la crise

 

La communauté internationale reste mobilisée auprès de notre pays afin de l’aider dans la sortie de crise. Le Groupe de soutien et de suivi sur la situation au Mali s’est réuni hier pour la cinquième fois. L’ouverture des travaux était présidée par le président de la République par intérim Dioncounda Traoré au Centre international des conférences de Bamako. Elle a regroupé plusieurs personnalités dont des présidents d’institutions de la République, des ministres, des représentants de la Commission de la CEDEAO et de celle de l’Union africaine, des responsables des Nations unies pour les opérations de maintien de la paix, notamment le Français Hervé Ladsous.

 

Cette cinquième réunion du groupe de contact a coïncidé avec le début du déploiement de la Mission multidimensionnelle des Nations unies pour la stabilisation du Mali (Misusma) qui a pris hier le relai de Mission internationale de soutien au Mali (Misma).

 

La rencontre d’hier est la suite des efforts de la communauté internationale à aider le pays à sortir de la crise. La dernière réunion s’était tenue au CICB dans un contexte marqué par la restauration de l’autorité de l’Etat sur les territoires du nord jadis occupés, grâce aux opérations menées conjointement par l’armée nationale, l’opération Serval et la MISMA.

 

Dans leurs conclusions, les participants à la dernière rencontre avaient convenu de nombre de mesures visant à conforter le processus de sortie de crise. La réunion d’hier s’est tenue à un moment décisif du processus avec la prochaine élection présidentielle dont le premier tour est prévu pour le 28 juillet. Elle était l’occasion de passer en revue le chemin parcouru dans la sortie de crise. Il ressort du constat général que des progrès remarquables ont été enregistrés sur le plan économique et sécuritaire.

 

Au plan économique, la réunion de Bruxelles tenue le 15 mai a fait des projections de relance économique et de développement avec à la clé une promesse d’aide d’environ 2130 milliards de Fcfa.

 

Au niveau sécuritaire, il y a eu des avancées notamment concernant la stabilisation du pays et la consolidation de l’autorité de l’Etat sur la presque totalité du territoire national. L’accord préliminaire signé le 18 juin entre le gouvernement et les groupes armés qui se sont retranchés dans la ville de Kidal en prélude à l’élection présidentielle et au dialogue inclusif entre Maliens constitue également un pas décisif dans la bonne direction.

 

Cet accord, a expliqué le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale Tiéman Hubert Coulibaly, a permis le retour de l’administration et des forces armées et de sécurité malienne à Kidal et l’instauration d’un climat de confiance qui elle-même doit faciliter le retour des populations déplacées et refugiées.

 

Le gouvernement avec l’aide de la communauté internationale s’attèle à la préparation et à l’organisation des élections présidentielles dont le premier se déroulera le 28 juillet. Ce scrutin que tout le monde veut transparent et crédible doit parachever la période de Transition.

 

Pour ce qui concerne le processus politique, le commissaire à la paix et à la sécurité de l’Union africaine, Ramtane Lamamra a réitéré le plein appui de l’institution panafricaine aux autorités de la Transition et les a exhortées à redoubler d’efforts en vue de la tenue dans les délais annoncés d’élections « libres, transparentes et crédibles ».

 

L’Union africaine salue les efforts déployés par l’ensemble des partenaires en vue de mobiliser les ressources nécessaires au bon déroulement de ces élections. Elle déploiera des observateurs, en coordination avec la CEDEAO et apportera un soutien financier et technique au processus électoral. D’ores et déjà, une mission de l’UA est à pied d’œuvre et de nombreux autres observateurs la renforceront sous peu.

 

Le président de la Commission de la CEDEAO Kadré Désiré Ouédraogo a remercié le gouvernement et le peuple malien pour l’hospitalité toujours chaleureuse. « En nous faisant l’honneur de nous accueillir à cette 5ème réunion, vous confirmez une fois de plus l’intérêt que le Mali porte aux travaux de notre groupe », appréciera-t-il, rendant un hommage mérité au président de la République par intérim Dioncounda Traoré pour le rôle historique qu’il joue. La CEDEAO apprécie son engagement personnel en faveur d’un règlement définitif de la crise. Le patron de la Commission de la CEDEAO s’est aussi réjoui du chemin parcouru par le pays, non sans difficultés. Ce qui donne un espoir certain quant à l’avenir.

S. DOUMBIA

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