Sommet du G5 Sahel à Bamako : Macron fait la morale aux dirigeants africains

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Les présidents du Burkina Faso, Roch Marc Christian Kabore, de Mauritanie, Ould Abdel Aziz, de France, Emmanuel Macron, du Mali, Ibrahim Boubacar Keita, du Tchad, Idriss Deby Itno et du Niger, Mahamadou Issoufou le 2 juillet à Bamako. © REUTERS/Luc Gnago

Au sommet du G5-Sahel ce dimanche à Bamako dont il était l’invité d’honneur, le fondateur de “La République en Marche” a clairement rappelé à la conscience des dirigeants africains l’impact dramatique de leur gouvernance suicidaire, racine de tous les maux ayant conduit tout droit à l’embrasement du continent, et dont le reste du monde aujourd’hui reçoit les graves éclaboussures.

 Le président français Emmanuel Macron dont le pays enregistre jusque-là la plus forte présence militaire au Mali (opération Barkhane) dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, s’est engouffré dans une approche profondément novatrice, voire révolutionnaire.

Il voulait faire voir très clairement aux chefs d’Etat africains, la nécessité d’une meilleure gouvernance sociale comme socle d’un développement humain sans compromis et ciment de la lutte contre l’immigration ravageuse et le fondamentalisme guerrier, mieux la violence terroriste. Car, pour le successeur de François Hollande, les causes essentielles de l’extrémisme, la criminalité transfrontalière et l’endoctrinement islamo-fasciste ne sont autres que l’ignorance et la misère.

Pour ce faire, les chefs d’Etat africains n’ont autre choix que de s’attaquer aux racines du mal en donnant à leur gouvernance une meilleure lisibilité. Cela passe, notamment, par la promotion d’un système de gestion politique et institutionnelle plus transparent, la multiplication de services sociaux de base au bénéfice d’une masse populaire plus large, la création massive d’opportunités d’emplois et la mise sur pied d’institutions coercitives aux compétences solides.

Par contre, “rester agrippé aux oripeaux du passé en n’ayant d’attache que pour les pages glorieuses de l’Histoire, ne servira absolument à rien, sinon donner aux terroristes, plus de possibilités de nous détruire avec, chaque fois, l’impression d’être plus forts que nous, alors que nous pourrions disposer de moyens plus efficaces pour résister jusqu’à leur imposer un monde civilisé”.

Au sortir de sa pédagogie bien éclairée et élaborée dans un langage sans équivoque, le jeune président a solennellement demandé à ses pairs de s’atteler à plus de justice au sein de leurs Etats respectifs, gage de toute vie institutionnelle stable et fondement inaltérable de toute gouvernance démocratique exemplaire.

D. Kéita

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