Sommet du G5 sahel contre le terrorisme à Bamako : Le G5 et la France décident d’agir !

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Les chefs d’Etats des pays membres du G5 Sahel (Mali, Mauritanie, Burkina Faso, Niger et Tchad) et le président de la République Française ont participé le dimanche à Bamako à un sommet extraordinaire pour la création d’une Force militaire de lutte contre le terrorisme dans la région.

Un acte qui avait été approuvé par le conseil de Sécurité des Nations Unies le 21 juin dernier

 

Après le feu du Conseil de Sécurité de l’Onu qui a voté le 21 juin la Résolution 2359 pour la création de la force du G5 Sahel (FC G5S), les chefs d’Etat des pays membres du G5 Sahel et de la France ont décidé d’agir. Et très vite.

Réunis le dimanche à Bamako pour un sommet extraordinaire, le président du Tchad, Idriss Itno Deby, du Niger Mahamadou Issoufi, du Burkina, Marc Kristian Kaboré, de la Mauritanie Mohamed Ould Abdoulaziz, du Mali, Ibrahim Boubacar Keita et de la France Emmanuel Macron sont plus que jamais déterminés à passer de la phase théorique à celle pratique. Cela, avec le déploiement d’une Force armée du G5 Sahel.

Cette étape intervient après les feux verts de l’Union africaine et du Conseil de sécurité de l’Onu qui, dans une Résolution 2359 du 21 juin dernier  a autorisé la création de la force G5 Sahel.

Il est prévu que la G5S vienne en soutien à l’armée nationale, à la Minusma et à Berhkane dans la lutte contre les forces djihadistes dans le Sahel.

La lutte contre les groupes terroristes dans cet espace aux frontières poreuses  nécessitant le déploiement de plusieurs milliers de militaires, les chefs d’Etats réunis à Bamako en sont conscients.

C’est pourquoi, une Force de 5 000 hommes (sur 10 000 programmés) sera dans un premier temps opérationnelle.

Et, au regard de la faiblesse des moyens logistiques des 5 pays membres du G5, il est prévu que la France vienne en appui.

Aussi, dans un premier temps, l’essentiel des forces du G5 seront concentrées vers la frontière entre le Mali, le Burkina et le Niger où certains petits groupes terroristes se multiplient et attaquent, tuent avec parfois des enlèvements.

 

A noter que la force de commandement qui sera basée à Mopti est confiée au général Didié Dakoua du Mali.

Il est par ailleurs prévu la création de postes de commandement secondaires au Tchad, Niger et en Mauritanie.

Il faut cependant souligner qu’une des difficultés majeures qui pourrait entraver le déploiement effectif de la Force G5, c’est le problème de financement.

Or, le Conseil de Sécurité de l’Onu qui a donné son quitus pour la création de la Force G5 n’a statué sur aucun financement, misant sur la tenue d’une conférence des donateurs à cet effet.

Toutefois, l’espoir est permis.

La France qui n’attend pas laisser le Sahel être un sanctuaire du terrorisme et sachant bien que la lutte contre le terrorisme doit être une synergie des actions a su convaincre l’UE. Cette dernière a déjà débloqué 50 millions d’euros sur 450 millions de dollars nécessaires pour l’opération. Et elle-même, la France, promet d’y contribuer pour 200 millions d’euro. En tout les cas, les chefs d’Etat du G5 Sahel et la France entendent commencer avec les moyens dont ils disposent… en attendant que les donateurs se manifestent.

A.S.

 

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