Les pays dits «grandes puissances» ont-ils oublié ce proverbe : «Qui sème le vent récolte la tempête?» Loin de nous l’intention de se réjouir du deuil qui consterne la France, on veut simplement dire que les occidentaux ont désormais intérêt, s’ils veulent vivre en paix, à se poser de nombreuses questions. Car, sept terroristes seulement viennent de provoquer l’insomnie à une partie du continent européen qui participe activement aux enquêtes devant aboutir au démantèlement ou à l’arrestation des présumés complices de ceux qui ont commis le carnage en plein cœur de Paris, le vendredi 13 novembre 2015.
En effet, les «grandes puissances» ne peuvent pas se permettre (au nom d’une prétendue lutte contre le jihadisme) d’aller casser l’Irak, d’entraîner la Syrie dans la guerre stupide, de précipiter la Libye dans le chaos, de provoquer en république centrafricaine une guerre ethno-religieuse, de faire planer sur le Mali le risque de la partition et ne pas s’attendre à des conséquences sur leurs pays.
C’est ce qui justifierait aujourd’hui l’émergence effrénée des phénomènes terroristes et la crise migratoire endémique auxquels elles sont dorénavant confrontées. Elles sèment le vent et vont bien naturellement récolter la tempête. Le drame qui s’est produit à Paris, le vendredi 13 novembre 2015, peut exceptionnellement frapper Tokyo, Pékin, Jakarta ou Pyongyang. Pourquoi? Eh bien, parce que ces capitales ne s’ingèrent pas dans les affaires intérieures d’autres pays. Elles n’abusent pas aussi en opprimant des peuples et ne provoquent ou ne s’engagent dans des conflits à connotation religieuse ou ethnique juste pour piller les ressources des faibles qui sont indispensables à leur développement. Elles ont su développer la stricte diplomatie fondée sur une coopération mutuellement avantageuse.
Tel n’est le cas pour la France, la Belgique, la Grande Bretagne et les Etats-Unis. En conséquence, ces pays sont singulièrement butés à des réseaux terroristes mieux entraînés et bien équipés comme pour s’adapter à l’évolution. À preuve, la France vient d’apprendre à ses dépens, elle, qui se permet de mettre le nom de certains pays sur la liste noire en les qualifiant de ‘’pays à risque’’ et en appelant ses ressortissants à ne pas se rendre dans tel ou tel pays.
Six attentats simultanés dont un perpétré au Stade de France où le président François Hollande et le ministre Allemand des affaires étrangères assistaient au match amical France-Allemagne, illustrent bien l’intention réelle des terroristes et montrent du doigt une faille béante et incorrigible. En fait, les français dotés de toutes sortes de dispositifs sécuritaires n’ont pu déjouer, l’explosion de deux bombes sur le parvis du stade pour ne pas dire à une dizaine de mètres du président Français. Quelle injure et quel joli coup pour les terroristes!
Illico presto, la conséquence de ces barbaries a poussé les autorités hexagonales à instaurer un ‘’état d’urgence’’ de 12 jours dont l’application (qui nécessite le respect de toutes et de tous) consiste, de façon indéniable, à restreindre les libertés collectives et individuelles. Cela constitue déjà une atteinte grave à la jouissance des droits tant vantés par nos colonisateurs. Les français (puisqu’il s’agit bien d’eux) qui s’offrent le luxe de vilipender à grand renfort médiatique, au moindre incident, la police et l’armée des pays africains dont le Mali ont pourtant salué le comportement des leurs. Comme si le ridicule ne tue pas, dix minutes après les barbaries du vendredi 13 novembre, les prétendus spécialistes du terrorisme, anciens commandants des unités d’intervention, experts en intelligence stratégique et autres génies des théories et concepts (jamais entendus sous d’autres cieux) se sont relayés sur les plateaux des télévisions.
Les explications qu’ils ont données à ces évènements dramatiques auxquels les français s’attendaient bien, comme l’indiquait aussi le niveau d’alerte maximale affiché depuis des mois par leurs services de renseignements, sont mirobolantes pour être efficaces contre le terrorisme. Si la construction esthétique des phrases pouvait servir, pourquoi déplore-t-on tant de victimes? Prévenir vaut mieux que guérir !
Par ailleurs, le ministre français de l’intérieur Bernard Cazeneuve a suscité l’hilarité, le dimanche 15 novembre 2015, lors d’une de ses sorties à la presse. Il s’est permis de dire que : «La riposte de la république sera implacable à l’égard de ceux qui veulent la détruire». Quelle est la valeur d’une telle déclaration après un tel gâchis aussi funeste? C’est donc le médecin après la mort !
Ces propos de Cazeneuve n’ont également aucun sens dans la mesure où ce sont des français qui, sur le sol de leurs ancêtres, continuent de vivre avec la peur dans le ventre. Aujourd’hui, les uns se méfient des autres. On ne sait pas qui est capable de faire quoi. Ce sentiment général résultant de la panique chronique prouve à suffisance que la France se trouve dans ses derniers retranchements. En outre, les sept présumés auteurs de ces tuerie sont français de souche ou d’origine étrangère.
Mieux, les noms de certains d’entre eux étaient inscrits à la Direction centrale du renseignement intérieur (la fameuse DCRI) sur le fichier ‘’S’’ qui veut dire ‘’à surveiller’’. Mais alors comment ces jeunes hommes ont pu commettre de tels attentats? Qu’est-ce qui a failli pour que la France déplore aujourd’hui 132 morts, 415 blessés dont 42 en urgence absolue?
Ainsi, des questions et non les moindres triturent la cervelle. Les monuments parisiens demeurent-ils une attraction touristique? Si oui, pourquoi alors les autorités françaises présentent-elles les sites touristiques Maliens comme étant le refuge du Satan? Le pays de François Hollande n’est-il en insécurité plus que celui d’Ibrahim Boubacar Kéita? Car (faisons la nuance), la nôtre nous a été imposée pour des intérêts jamais assouvis. Pour être complet, à signaler que certains africains ont rendu hommage aux victimes en observant une minute de silence. Est-ce que les français font pareil quand Boko Haram ou AQMI massacre nos pauvres populations? La ‘’réciprocité’’ surtout entre la France et l’Afrique est-elle un mot euphémique du jargon diplomatique? À vous de répondre à ces deux interrogations.
Dougoufana Kéita
😉 😉 😉 😉 😉 😉 😉 😉
Aïe Aïe Aïe Aïe……….L’affaire du RADISON tombe bien mal à propos …… 😉 😉 😉 😉 😉
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