Après la signature de l’accord préliminaire d’Ouagadougou le 18 juin 2013 autorisant le déploiement de l’armée malienne sur toute l’étendue du territoire, avait suscité de l’espoir chez les Maliens. Mais cet espoir n’a été que de très courte durée car les forces de sécurité et de défense ne sont pas libres de leur mouvement à Kidal. Selon une source militaire, l’armée est confrontée à une confusion de décision politique. «Nous sommes là, on ne sait pas ce que les autorités veulent. Les groupes armés illégaux qui sont dans la région de Kidal, sensés être cantonnés sont plus libres que nos éléments. De toutes les façons, nous sommes là, et on tente tant bien que mal de nous défendre. On ne sait plus qui fait quoi», s’est-t-il confié.
Dans cette tentative de sécurisation de Kidal nos soldats continuent à être pris à partie par des hommes armés illégaux. Ainsi, une patrouille de l’armée malienne a été la cible d’une attaque des ennemis du pays la nuit du mardi 4 au mercredi 5 mars vers 22h15. «Quand notre équipe de patrouille passait au marché de Kidal, elle a été surprise par des tirs de rafales venant des hommes roulant à motos. Heureusement, il n’y a eu ni mort, ni blessé dans nos rangs. Du côté de l’ennemi, il y a eu un blessé. Il s’agit de Didi Inglach», expliquera une autre source militaire.
Pour enfoncer le clou aggraver l’exaspération des Maliens, Mossa Ag Attaher, chargé de communication du Mnla a publié un communiqué laconique dans les journaux en ligne, tôt ce mercredi matin. Dans ledit communiqué, il informe l’opinion publique de son imaginaire Azawad et l’opinion internationale que dans la soirée de ce mardi 04 Mars 2014, commandant du Mnla Ahabi Ag Ahmeyad membre de la commission de vérification des accords de Ouagadougou a été gravement blessé suite à des tirs ciblés de l’armée malienne. «Le Mnla condamne par la dernière rigueur cette énième provocation de guerre de l’armée malienne et informe les forces de la Minusma et les forces Internationales en présence que ce crime odieux ne restera pas impuni.
Le Mnla lance un appel à toutes ses forces combattantes à être prêtes à toute éventualité et décrète à partir de cet instant l’Etat d’urgence dans toutes les zones sous son contrôle », précise le communiqué du chargé de communication des rebelles.
A l’analyse du contenu de cet avis, on constate que le Mnla a un agenda outre celui du Mali. A en croire ce communiqué, leur velléité indépendantiste demeure d’actualité.
Au même moment, le Chef de l’Etat semble garder le profil bas. Même ses discours guerriers qui adoucissaient les cœurs et les esprits de ses compatriotes serait sommé de se taire.
Oumar KONATE
