Situation sécuritaire : Plus de 900 civils tués depuis janvier 2019

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L’insécurité n’est plus désormais la seule affaire du septentrion, elle est devenue préoccupante du Nord au Sud. La preuve : le dernier rapport du Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations-Unies au Mali (OCHA/Mali), selon, lequel plus de 900 civils sont morts depuis janvier 2019 à cause des violences. L’organisation a aussi dénombré, pour cette période, 311 000 personnes déplacées ou réfugiés, 276 000 enfants privés d’éducation et 920 écoles fermées à cause de l’insécurité dans le pays, notamment au nord et au centre.  L’OCHA a indiqué avoir également enregistré en octobre 310 000 réfugiés maliens au Burkina, au Niger et en Mauritanie. “Ces personnes vulnérables sont confrontées à des défis de santé, d’eau et d’alimentation”, selon la même source.

D’après un plan de réponse humanitaire révisé, une personne sur cinq a besoin d’assistance humanitaire au Mali, alors que “sur les 324 millions de dollars demandés pour alimenter le fonds humanitaire d’urgence, seuls 42 % ont été mobilisés”, déplore l’OCHA.

L’OCHA a établi une présence permanente au Mali en 2012 en réponse à la crise engendrée par le conflit dans le nord du pays. L’OCHA a un bureau à Bamako et des sous-bureaux à Mopti, Gao et Tombouctou.

 

Les violences contre les enfants en forte augmentation

Autre signe de la décoration de la situation dans le pays ? La forte augmention des violences à l’encontre des enfants.  En effet, le nombre de violations graves commises contre les enfants au Mali a fortement augmenté en 2019, a averti  l’UNICEF et ses partenaires de la protection de l’enfance, notamment en ce qui concerne le nombre d’enfants tués et blessés. Les données préliminaires enregistrées par les Nations Unies montrent que plus de 150 enfants ont été tués au cours du premier semestre de 2019 et que 75 ont été blessés lors d’attaques violentes. Le recrutement et l’utilisation d’enfants dans les groupes armés ont doublé par rapport à la même période en 2018 et plus de 900 écoles restent fermées en raison de l’insécurité.

« Au fur et à mesure que la violence se propage, les enfants courent un risque croissant d’être tués, blessés et recrutés dans des groupes armés », a déclaré la Directrice exécutive de l’UNICEF, Henrietta Fore. « Nous ne devons pas accepter la souffrance des enfants comme la nouvelle normalité. Toutes les parties doivent mettre fin aux attaques contre les enfants et prendre toutes les mesures nécessaires pour les protéger de tout danger, conformément au droit international humanitaire et au droit international des droits de l’homme. Les enfants devraient aller à l’école et jouer avec leurs amis, sans devoir se soucier d’attaques ni être forcés de se battre. »

Le pic du nombre de violations graves a entraîné une augmentation spectaculaire des besoins en protection dans le nord et le centre du Mali. Dans la région de Mopti, l’intensification de la violence intercommunautaire et la présence de groupes armés ont entraîné des attaques à répétition qui ont entraîné la mort et la mutilation d’enfants, leur déplacement et leur séparation d’avec leur famille, ainsi que leur exposition à la violence sexuelle et à des traumatismes psychologiques. Il est estimé que plus de 377 000 enfants ont actuellement besoin d’une assistance en matière de protection au Mali.

. En 2019, l’UNICEF vise à fournir également un appui psychosocial à plus de 92 000 filles et garçons touchés par le conflit.

« Les besoins des enfants les plus vulnérables du Mali sont énormes », a déclaré Lucia Elmi, Représentante de l’UNICEF au Mali. « L’UNICEF et ses partenaires en protection de l’enfance ont besoin de plus d’aide pour fournir des services de protection essentiels aux enfants qui en ont le plus besoin »..

Mémé Sanogo

 

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3 COMMENTAIRES

  1. Plus de 2000 morts par an, 311 000 personnes déplacées ou réfugiées, 276 000 enfants privés d’école et plus de 920 écoles fermées pour cause d’insécurité….

    Face à un péril aussi énorme que ça le Roi Fainéant se contente de prôner une réforme constitutionnelle et un dialogue politique. Le dialogue politique pour continuer à faire de crise un fonds de commerce politique et la réforme constitutionnelle pour pouvoir continuer à boire son alcool et jouir des privilèges du pouvoir.

    Les Maliens regretteront un jour de pas avoir chassé ce bouffon depuis le départ.

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