Situation sécuritaire de la région de Mopti : L’association ‘’Saghan Ciré’’ dénonce l’absence de l’Etat dans plusieurs cercles et communes

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Mali: inauguration du quartier général de la force conjointe du G5 Sahel
La force conjointe du G5 Sahel sera basée à Sévaré, près de Mopti (photo), dans le centre du Mali. © Getty Images/Friedrich Schmidt

L’association Saghan Ciré jeunesse de Mopti était face à la presse, le vendredi 5 janvier dernier à la Pyramide du Souvenir pour faire le point sur la situation sécuritaire actuelle de la région et dénoncer l’absence totale de l’administration dans plusieurs cercles et communes ainsi que le silence de leurs élus à l’Assemblée Nationale. La conférence était animée par Mama Samassékou, président de ladite association.

Selon Mama Samassékou, Saghan Ciré est une association des ressortissants de la région de Mopti. Créée depuis 2013, elle s’est assignée comme objectif, la création des conditions favorables au resserrement des rapports fraternels, amicaux entre ses membres, la promotion de l’emploi des jeunes de la région, la mobilisation autour des objectifs communs et du programme de développement, d’assainissement, de la protection de l’environnement et de la prévention de certains fléaux comme l’extrémisme, l’insécurité, la famine, les MST entre autres.

Pour  lui, la situation sécuritaire de la région de Mopti depuis le début de la crise au Nord en 2012 est à l’origine de la création de cette association. Car dit-il, les résidents de ladite localité se sentent abandonnés à leur sort par l’Etat. Pire,  leurs députés à l’Assemblée Nationale durant toutes ces années n’ont interpellé aucun membre du gouvernement pour une sortie de crise.

«  Dans la localité de Mopti, les populations vivent dans une insécurité totale, livrées à elles-mêmes. La crise a beaucoup affecté la région de Mopti tout comme celles du Nord mais elle ne bénéficie pas des aides ni de l’assistance dont bénéficient les régions du Nord », dénonce M. Samassekou. Pour qui, la situation actuelle dans les 8 cercles (Mopti, Bandiagara, Bankass, Djenné, Douentza, Koro, Youwarou et Teninkou) qui comptent environ 2 millions 600 personnes nécessite un plan d’urgence. D’après lui, l’administration est absente dans beaucoup de cercles et communes et plus de 226 écoles sont fermées. Aussi, les frontières entre les communes et les cercles sont fermées à partir de 18 heures.

Par ailleurs, M. Samassekou dira que Sangha Ciré veut dire en langue bozo ‘’la vieille ville de Mopti’’. Pour lui, l’association entend redonner à la localité, son éclat d’antan avec l’accompagnement des bonnes volontés. Elle compte organiser dans la semaine du 20 janvier, des consultations ophtalmologiques à l’endroit de la population. Mais aussi, la formation de 180 jeunes en pisciculture, en entrepreneuriat et d’autres domaines.

Moussa Sékou Diaby

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2 COMMENTAIRES

  1. Si dans la région de Mopti il y’a plus de militaires que partout ailleurs au Mali, l’effet de leur présence n’atteint pas les populations. Il ne sert à rien de concentrer des forces quelque part à la fois alors qu’à des dizaines de kilomètres à la ronde, les habitants des villages environnent cherchent désespérément une présence militaires à leurs côtés. L’état, au lieu de mettre l’argent comme appât pour inciter les populations à délier la langue, l’armée peine à gagner leur confiance à cause de la brutalité que les soldats exercent sur eux. Le gouvernement doit mettre la tête des djihadistes à prix, ce qui aurait des retombées conséquentes. Beaucoup de djihadistes tapis dans les villes et villages seraient démasqués.

  2. CES terroristes sons parmi vous , Ces sons des vos frères et des vos enfants dénoncez vous ,vos criminels aux forces armées et des sécurités il y a beaucoup des forces des sécurités la région de MOPTI plus que toutes régions du MALI .

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