Le Pôle Politique du Consensus propose de signer des accords fermes avec certaines puissances militaires pour régler d’autres situations aussi préoccupantes comme la santé, l’éducation…
La situation sécuritaire au Centre du pays, devient plus en plus alarmante, interpellant tout citoyen soucieux du devenir du Mali. Qu’il soit homme politique, apolitique ou de quelque bord que ce soit, les massacres perpétrés dans la 5ème région ne doivent laisser personne indifférent. C’est pourquoi, le Pôle Politique du Consensus (PPC), regroupant une vingtaine de partis politiques, ont accepté s’unir, afin d’apporter leurs contributions, à la résolution de cette crise, mais aussi, aux différents chantiers auxquels notre pays est appelé à y faire face.
A la faveur d’une conférence de presse, organisée la semaine, dernière à l’immeuble Bittar sis à Sogoniko, les responsables dudit Pole ont fait part de leur amertume et surtout leurs inquiétudes, par rapport à la situation que traverse notre pays. Pour eux, rien ne vaut que le Mali, qui est notre destin commun. C’est pourquoi, il est nécessaire, voire indispensable de se mettre ensemble pour mener un combat commun contre tout calvaire imposé à notre pays.
Avec à sa tête Jeamille Bittar, président du MC-ATT, le PPC a dévoilé sa vision sur la situation sécuritaire dans notre pays. « Certes tout est priorité au Mali, mais ce qui est plus préoccupant aujourd’hui c’est la sécurité. Nous vivons un cauchemar. C’est pourquoi en tant que Maliens, nous avons voulu apporter notre solution » a-t-il expliqué. Au nombre des solutions préconisées, le PPC propose à l’Etat de tendre la main à certaines puissances militaires, afin de régler une bonne fois cette situation. Le Mali a certes une armée et des partenaires solides, mais, il est souhaitable aujourd’hui, de revoir les positions des uns et autres.
Toujours selon le président Jeamille Bittar, « les Etats n’ont pas d’amis, ils n’ont que des intérêts. Et seulement eux savent les intérêts qu’ils ont dans cette guerre. Il faut revoir nos relations d’amitié car nous estimons aujourd’hui que ces accords d’assistance, de défense sont insuffisants. C’est pourquoi le PPC estime qu’il faut confier notre sécurité à une puissance militaire qui est capable de la faire en toute franchise et honnêteté. Aussi pense le PPC, il faut du temps pour que notre armée puisse garantir pleinement la sécurité du pays. Il serait alors judicieux, selon lui, de signer des accords fermes avec certaines puissances militaires pour régler d’autres situations aussi préoccupantes comme la santé, l’éducation…” Cet accord permettra à l’armée de se réorganiser, de s’équiper et d’avoir des soldats qui pourront prendre la relève après » a martelé le président du PPC.
Cet accord aura certes un prix à payer, mais le PPC le préfère en toute transparence. Le PPC trouve aussi qu’il n’y a pas de guerre intercommunautaire et que cette guerre que nous vivons n’est pas la nôtre.
De son côté, Alassane Dembélé dit Alasko de l’ANCD-Mali a tenu à rappeler que « la MINUSMA n’est pas là pour combattre, mais pour maintenir la paix. Sa mission n’a pas été comprise. Un arbitre n’a jamais joué. C’est pourquoi nous soutenons le gouvernement dans sa décision d’accorder un second mandat à la MINUSMA, afin que la paix soit maintenue ».
Notons que cette conférence de presse a enregistré du côté des responsables du PPC : M. BISSI Sangaré président du RDP, Mme Amie Dembélé du MPJP, Tiemoko Nomoko du PSDR, Alassane Dembélé dit Alasko de l’ANCD-Mali et Jeamille Bittar du MC-ATT.
Diakalia M Dembélé