Oumar SANGARE : vendeur de cartes
Je suis très content de la manière dont les choses se sont déroulées. Tout en m’inclinant sur les dépouilles mortelles, je rends hommage au jeune ministre Salif pour son professionnalisme et toute son abnégation. Aux forces de l’ordre, je tire chapeau. En outre, je suis inquiet pour la fin d’année au Mali. Pas seulement à Bamako mais partout. Parce que je constate que les policiers s’occupent plus de l’argent que du contrôle proprement-dit. Puisque s’ils t’arrêtent même la nuit, ils pensent plus à l’assurance, à la vignette ou au contrôle technique que le contenu du véhicule. Et il suffit de tendre un 1000 FCFA pour que tu puisses continuer ton chemin. D’où mon inquiétude. Sinon, vraiment nous avions tous été fiers du travail de forces de sécurité.
Bourama COULIBALY : Vétérinaire
Je suis plutôt inquiet car Radisson c’est déjà le passé. Je suis inquiet du déroulement des contrôles nuitamment. Ensuite, je suis inquiet lorsque j’ai vu que nos forces de sécurité n’ont aucun appareil sophistiqué à part les lentilles de contrôle. Nous nous approchons des fêtes de fin d’année, quelques soient les dispositions qui seront prises, les jeunes vont s’éclater. Alors, vraiment je crains d’autres attentats pires que celui que nous venons de vivre. Que Dieu nous protège ! Amen
Mamoutou KONE : Enseignant
Je vous remercie de m’avoir donné la parole. Au Mali, nous ne sommes pas du tout écoutés. Nos autorités pensent qu’ils détiennent seule la vérité. Ensuite, je crains pour notre sécurité, nos services de renseignements travaillent plus à traquer les opposants, les journalistes que plus à la sécurité du peuple. Sinon, c’est inadmissible qu’une telle chose fasse au Mali qui reste sous la menace des terroristes ou autres djihadistes. C’est pourquoi, je demande au président IBK de taper du poing sur la table pour que les choses changent. Nous n’avons pas voté pour lui pour la beauté de ses yeux mais pour qu’il nous sécurise, pour qu’il puisse rétablir l’autorité de l’Etat et pour qu’il nous redonne espoir. Alors, dites-lui que s’il parvient à nous satisfaire sur ces plans, il sera encore plébiscité.
Fatou DOUMBIA : Agent de santé
Vraiment je suis satisfaite du déblocage de la situation. Au vu de la situation, j’ai peur pour la suite. Puisque si un hôtel aussi sécurisé que Radisson a subi une telle attaque, il faut se dire que nous sommes tous en danger à Bamako. Car, selon ce qu’on nous a dit, il y a des caméras de surveillance partout dans cet hôtel. Lorsque j’ai entendu que ce n’est que deux personnes, je me suis demandée, comment elles ont pu tenir en alerte toutes ces forces jusqu’à X heure. On m’a dit qu’on voulait éviter un bain de sang mais je pense que 20 morts, c’est trop. Je ne sais pas ce qui n’a pas marché. Que Dieu nous protège !
Djénébou MAÏGA : Teinturière
Hé, nous ne sommes pas du tout en sécurité. Il faut le dire. Mais, je suis satisfaite du travail du nouveau ministre de la sécurité, il vaut mille fois mieux que Sada Samaké. Parce que depuis son arrivée, il est en train de faire des prouesses. Malgré les faibles moyens de nos forces de sécurité. Il a prouvé qu’il faut d’abord la volonté et l’amour du métier. En dehors de cela, la fin de l’année risque de chauffer à Bamako. J’ai déjà dit à mes enfants de se préparer pour aller fêter à Abidjan. Merci !
Par Ousmane COULIBALY
Situation sécuritaire à Bamako : Les Bamakois entre espoir et inquiétude
Au sortir de cette situation dramatique que la capitale a connue, des citoyens ont accepté de se prononcer. Certains ont apprécié le travail abattu par nos forces de l'ordre, ils n'ont pour autant pas écarté leur inquiétude pour la suite de l'année. Lisez !