L’instabilité, les violences et les combats au nord du pays n’incitent pas les personnes déplacées à retourner chez elles. De nouveaux déplacements ont même été observés, et ces groupes viennent s’ajouter à des milliers d’autres personnes déplacées et des familles d’accueil, qui peinent à faire face à leurs besoins essentiels, en eau et nourriture. C’est ce ressort du point sur la situation humanitaire dans les régions nord du Mali effectué par le Comité International de la Croix Rouge (CICR).
Pour les personnes déplacées et les familles résidentes qui les accueillent, les conditions de vie deviennent chaque jour de plus en plus difficiles. Et les timides retours constatés début février dans la partie centrale du pays ne se sont pas généralisés.
Notons que la situation est particulièrement difficile dans le nord-est du pays.
Selon nos sources, pour répondre aux besoins urgents des personnes déplacées, le CICR et la Croix-Rouge malienne ont distribué ces derniers jours 122 tonnes de vivres (riz, huile, semoule, sel iodé) à 6 600 personnes à Tin Zaouatène, une localité de la région de Kidal, dans le nord-est du pays, à proximité de la frontière algérienne.
Comme nous l’avons souligné dans nos parutions précédentes, les déplacées vivant dans cette localité (Tin Zaouatène) vivaient dans un dénuement total avant l’arrivée du CICR.
Et aussi, afin de faciliter l’accès à l’eau potable et améliorer les conditions d’hygiène des déplacés de Tin Zaouatène, des puits et des latrines sont en cours de réhabilitation.
Par ailleurs, selon le communiqué du CICR, à Korientzé et Sendegué, dans la zone centrale de Konna, 3 240 autres personnes déplacées et résidentes ont reçu une assistance en vivres.
En outre, si les conditions de sécurité le permettent, le CICR et la Croix-Rouge malienne prévoient, dans les prochaines semaines, de distribuer une assistance alimentaire à plus de 290 000 personnes vulnérables, déplacées et résidentes, dans les régions de Mopti, de Gao et Tombouctou.
Sur le plan de l’assistance de blessés de guerre, à la suite des récents combats qui ont eu lieu dans la ville de Gao, huit blessés ont été soignés dans l’hôpital soutenu par le CICR. Dans les régions de Tombouctou et de Gao, cinq centres de santé communautaire ont été approvisionnés en médicaments qui devraient couvrir les besoins pour les trois mois à venir. Des délégués du CICR poursuivent leurs visites aux personnes arrêtées et détenues en relation avec le conflit, notamment à Bamako, Mopti, Sévaré, Gao, Tombouctou et Kidal. À l’occasion de ces visites, il a été donné aux détenus la possibilité de rétablir le contact avec leur famille. Dans certains cas, des articles d’hygiène ont également été distribués.
Enfin, en raison de l’insécurité qui entrave la circulation du personnel et du matériel, l’accès aux troupeaux pour les services vétérinaires est devenu particulièrement difficile.
Dieudonné Tembely
tenez vous avisees quand vous parlez des chiffre annonces par les distributeurs de vivres.
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