Situation du centre : Le cri de cœur de la jeunesse de DOMNO, Communes de Dinangourou et de Koro

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C’est une jeunesse éprise de paix et du vivre ensemble qui lance l’appel  à l’Etat de procéder au déminage effectif de l’axe Koro Dinangourou, de procéder aux fouilles de forêts et de poursuivre l’escorte des véhicules de transport commun tout en intensifiant les patrouilles des forces armées et de sécurité

Face à la situation alarmante dans le DOMNO, et soucieuse du devenir du pays Dogon et du Mali en général, la jeunesse du DOMNO réunie au sein d’une association dénommée « Association des jeunes ressortissant de DOMNO (AJRDO) tire la sonnette d’alarme.  Un appel fort pour la paix, la sécurité et le vivre ensemble, un appel qui naît du plus profond de l’âme d’une jeunesse soucieuse.

C’est, en effet,   le cri de cœur lancé, le samedi 30 mars à la Maison de la Presse, par l’AJRDO, sans stigmatisation ni aucune autre forme d’interprétations tendancieuses du conflit, mais simplement pour l’appel à des initiatives claires fondées sur la cohésion et le vivre ensemble dont l’Etat doit en être le garant. C’était en présence de plusieurs personnes ressources de la localité dont l’ancien ministre Issa Ongoiba et plusieurs élus et ressortissant du cercle de Koro.

Dans ses propos liminaires, le président de l’AJRDO, M. Idrissa Goro a tout d’abord dressé le  tableau très sombre de la situation sécuritaire qui prévaut dans le centre du pays en général et dans le DOMNO en particulier. En effet, soulignera-t-il, depuis les évènements de 2012 ayant occasionné une absence progressive et prolongée de l’Etat au Nord et Centre du Pays, plusieurs villages dans le DOMNO, à l’instar d’autres, ont connu des exactions de tout genre. Il a cité, entre autres, des attaques par des individus ou des groupes armés, des assassinats ciblés, des vols de bétails, la destruction et incendie volontaire des greniers contenant des céréales, des fermetures forcées des écoles, empêchement de tenue des foires hebdomadaires etc. A titre d’exemple, peut-on retenir,  du 20 Juin 2012 au 25 mars 2019, 27 Hommes ont été assassiné; 32 blessés légers et graves dont certains sont présentement hospitalisés à Sévaré et à l’hôpital du Mali ; des milliers de bœufs, moutons, chèvres enlevés ; des centaines de greniers incendiés. S’y ajoute, la situation de toutes les écoles fermées depuis 2012 sauf celle de Dinangourou qui s’est rouverte cette année.

« Actuellement, pour rejoindre Bamako à partir des Communes Dinangourou et de Yoro, on est obligé de passer par le Burkina et cela dans des conditions peu enviables », déplore Idrissa Goro qui dénonce en même temps les amalgames et la mauvaise communication au détriment de la nécessaire union sacrée entre Maliens.

Pour l’AJRDO, tout doit être mis en œuvre pour éviter un basculement vers un conflit ethnique à grande échelle ou une guerre civile. C’est pourquoi, les jeunes de DOMNO, lance l’appel à l’Etat de procéder au déminage effectif de l’axe Koro Dinangourou,deproceder aux fouilles de forêts et de poursuivre l’escorte des véhicules de transport commun tout en intensifiant les patrouilles des forces armées et de sécurité. Aussi, selon le président de l’Association, la sécurisation de la population et de leurs biens doit être exclusivement de la compétence des FAMA.

Rappelons que le DOMNO est la zone comprenant les Communes de Dinangourou et de Yoro dans le Cercle Koro aujourd’hui en proie à l’insécurité, coupé du reste du pays, car l’axe Koro-Dinangourou, en plus de la présence permanente des forces du mal est totalement miné et donc impraticable comme l’atteste le nombre de victimes enregistrées le mois derniers, lorsqu’au moins à deux reprises les véhicules ont sauté sur des engins explosifs improvisés.

DK

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